Les enseignements de Vatican II - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Les enseignements de Vatican II

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Pères conciliaires sur la place Saint-Pierre en 1961.

Pères conciliaires sur la place Saint-Pierre en 1961.

Il m’est difficile d’en rester à mes réflexions d’hier, en ce qui concerne la crise vécue par l’Église de France, successivement à Lyon, à Paris et à Toulon. Je me permettrai donc de la prolonger en abordant une question qui suscite, de la part de beaucoup, des débats dans l’Église d’aujourd’hui et qui tient à l’interprétation du concile Vatican II. C’est le pape François lui-même qui nous invite à y revenir tant il déplore que, notamment du côté traditionaliste, on se définisse toujours en opposition avec Vatican II. Encore faudrait-il savoir exactement de quoi il retourne.

Au fur et à mesure que le temps s’avance – voilà déjà soixante ans que Vatican II s’est ouvert, à l’instigation du pape saint Jean XXIII – et les nouvelles générations ne peuvent avoir la même appréhension de l’événement que celles qui l’ont vécu sur le moment, presque au jour le jour. Pour ces dernières, la chose est un peu compliquée dès lors qu’on a distingué le concile qui s’est déroulé dans la basilique Saint-Pierre de Rome et ce qu’on appelle le concile hors les murs, qui a souvent été privilégié par les moyens d’information. Tout ce qu’on attribue à Vatican II ne concerne pas forcément la substance des textes qui seuls font autorité. Et par ailleurs, tous ces textes eux-mêmes n’ont pas le même degré d’importance. Les constitutions dogmatiques formulent l’essentiel d’un enseignement, dont il s’agit aujourd’hui de pénétrer vraiment le sens.

On a beaucoup parlé sur le moment, et encore aujourd’hui, d’une Église qui s’ouvrait sur les réalités de son temps. Bien sûr, on ne conçoit pas d’évangélisation en dehors du climat d’une certaine époque, dont il s’agit d’apprécier la situation et les problèmes. Mais en même temps, dans l’esprit du pape d’alors, il convenait d’abord de présenter le plus explicitement possible, selon ses termes, les richesses intégrales de la Révélation aux hommes et aux femmes. Le défi de l’évangélisation actuel ne se pose pas en d’autres termes et c’est pourquoi Vatican II constitue la meilleure des références.