L’AED salue la demande faite aux autorités égyptiennes par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme d’ouvrir une enquête sur les affrontements qui ont tué 25 personnes, principalement des coptes, dimanche 9 octobre 2011 au Caire.
L’AED appelle les autorités égyptiennes à la plus grande vigilance à l’approche des élections, afin que la protection de la minorité chrétienne soit assurée.
Pour Marc Fromager, directeur de l’AED en France « les chrétiens d’Egypte ne doivent pas être les victimes de la révolution égyptienne qui devait ouvrir la voie à la démocratisation du pays. Ils doivent pouvoir participer librement au processus électoral dans leur pays. La démocratie égyptienne ne peut se passer des Coptes».
L’AED appelle les autorités égyptiennes à protéger la minorité chrétienne et à prendre les moyens qui s’imposent afin que les droits élémentaires de la personne humaine que sont la liberté de culte et d’expression soient respectés dans ce pays.
Rappel
Dimanche 9 octobre 2011, une manifestation pacifique de coptes qui protestaient contre l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan, a dégénéré : 24 personnes ont été tuées et 200 autres blessées dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins 40 personnes ont été arrêtées dans la nuit, à la suite à cette nouvelle flambée de violence, la pire depuis la chute de Moubarak.
Le père Rafic Greiche, porte-parole de l’Eglise catholique en Egypte a affirmé à l’AED : « Nous accusons l’armée et la police d’avoir laissé des personnes s’infiltrer dans la manifestation armés d’épée, de bâtons, de pierre, et certains d’entre eux de fusils ».