Les cardinaux du pape François - France Catholique
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Les cardinaux du pape François

À l’issue du consistoire du 30 septembre, le pape aura créé, depuis son élection, 121 cardinaux – appelés, le moment venu, à choisir son successeur. Correspondante à Paris de la revue The European Conservative, membre de la rédaction du magazine Cardinalis, Hélène de Lauzun fait le point.
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Le pape François préside un consistoire public ordinaire pour la création de nouveaux cardinaux dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Le pape François préside un consistoire public ordinaire pour la création de nouveaux cardinaux dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

© Antoine Mekary / Godong

Le pape François a annoncé, à l’issue de l’Angélus du 9 juillet dernier, la création de 21 nouveaux cardinaux pour le consistoire qui se tiendra ce samedi 30 septembre. En dix ans de pontificat, il a procédé à de nouvelles nominations chaque année, sauf en 2021, dans les suites de la pandémie. Ce rythme intensif tranche avec les habitudes de ses prédécesseurs. C’est pour lui un moyen privilégié de garantir une continuité à sa ligne d’action, en nommant des personnalités fidèles à ses orientations pastorales.

Vingt et un nouveaux cardinaux

Lors du précédent consistoire du 27 août 2022, le pape François a procédé à la création de 21 cardinaux, dont 16 électeurs. Cette année, un contingent équivalent rejoint le Collège cardinalice : 21 cardinaux, dont 18 électeurs. À titre de comparaison, le pape Jean-Paul II n’a convoqué que neuf consistoires en vingt-cinq ans, et Benoît XVI, cinq en huit ans de pontificat. Il s’agit donc d’un changement de méthode, tant sur le plan du nombre que sur celui de la substance. Alors que Jean-Paul II et Benoît XVI avaient pris soin de donner au Collège des cardinaux une certaine diversité de sensibilités et de préséances, en choisissant des profils de tendances variées, les choix de François pourraient faire croire, sur le papier, à une certaine homogénéité, tout en témoignant d’une grande diversité géographique.

La tendance, déjà observée lors des précédents consistoires, à diluer la présence des cardinaux européens, se confirme. En 2013, 51 % des cardinaux qui ont élu le pape François étaient européens. La tendance s’est inversée depuis 2016 : les cardinaux non européens constituent désormais la majorité. L’objectif affiché est d’accroître « l’universalité de l’Église », ce qui se traduit par une majorité de cardinaux originaires notamment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Du côté africain, on trouve les archevêques de Juba – Mgr Mulla, Soudan du Sud –, du Cap – Mgr Brislin, Afrique du Sud – et de Tabora – Mgr Rugambwa, Tanzanie. L’Amérique latine est bien représentée, avec cinq cardinaux.
Du côté européen, la France comptera deux nouveaux cardinaux, Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis, et Mgr François-Xavier Bustillo, évêque franciscain d’Ajaccio. La nomination de Mgr Bustillo peut surprendre : le diocèse d’Ajaccio n’est habituellement pas un siège cardinalice, et Mgr Bustillo est connu pour être un homme discret. Celle de Mgr Pierre s’explique plus aisément. Mgr Pierre a veillé à la stricte application du motu proprio Traditionis custodes aux États-Unis, essuyant à ce sujet de vives critiques. Le pape a pu s’appuyer sur lui dans ces circonstances houleuses.

Retrouvez l’article complet dans le magazine.