«Nous nous aimons tant toutes les deux… » Cette phrase de Mère Yvonne-Aimée évoque l’amitié spirituelle qui l’unit à la jeune sainte de Lisieux. Elles ne se sont pourtant pas rencontrées sur la terre – Thérèse est morte quatre ans avant la naissance d’Yvonne – mais partagent un même amour, le Christ. Et une même soif : sauver les âmes et celles des prêtres en particulier.
Dès sa petite enfance, sa grand-mère maternelle lui lit des passages de l’Histoire d’une âme, l’autobiographie de la sainte de Lisieux. Pour se préparer à faire sa Première communion tant désirée, elle se met naturellement à l’école de Thérèse : « J’employai le petit livre semblable à celui de la petite Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus. Chaque soir, j’écrivais – sur ce livre – mon nombre de sacrifices et je fis mon possible pour en faire chaque jour davantage. » Le jour de sa Première communion, le 30 décembre 1910, Yvonne reçoit de Mère Saint-Albert l’autobiographie de sainte Thérèse l’Histoire d’une âme. Elle le lira tellement qu’elle finira par le connaître par cœur. Le lendemain, en communiant de nouveau, elle dit au Christ qu’elle voudrait i. Comme elle, elle se livre à lui dans un pacte d’amour.
L’amitié spirituelle grandit, au point qu’elle déclare un jour : « Maman, Sœur Thérèse, c’est ma sainte ! » Comme Thérèse, Yvonne connaît aussi dès l’enfance le temps des épreuves : après le décès de son cher papa, elle subit des maladies… et des guérisons qu’elle attribue à Thérèse. Après le début des expériences mystiques à Malestroit, elle l’écrit à son père spirituel, en décembre 1923 : « Ma vie est pénible, je suis trop sensible sans doute, mais je crois pouvoir dire comme la petite Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus : “Je suis une petite balle criblée de coups”. »
Retrouvez l’intégralité de l’article dans le numéro spécial consacré à Yvonne-Aimée de Malestroit.