En l’an 313, l’empereur Constantin a mis fin aux persécutions sanglantes contre les chrétiens en leur accordant la liberté religieuse par une décision publiée sous le nom de l’Edit de Milan. Cette mesure de tolérance leur a permis pour la première fois de ne plus être obligés de vénérer l’empereur romain comme un dieu, et de pouvoir ainsi pratiquer leur religion monothéiste en paix. La semaine dernière, le Patriarche orthodoxe œcuménique de Constantinople Bartholoméos s’est rendu à Milan pour célébrer cet anniversaire avec le cardinal Angelo Scola, archevêque catholique de cette métropole, et avec le secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Un dialogue public était prévu entre le patriarche de Constantinople et l’archevêque de Milan sur « la signification dans les sociétés contemporaines plurielles et métissées du thème de la liberté religieuse ». A l’appui du texte de Saint Jean, « Vous connaîtrez la Vérité et la Vérité vous rendra libres ». Aujourd’hui encore, à travers le monde, cette liberté a un prix, celui du martyre, de la confession de foi, ou d’un âpre combat culturel… Le droit de cité des chrétiens se rachète chèrement, dans ce monde de violence, où l’amour fraternel, conjugal, parental et filial est vilipendé, bafoué, dénié, ou, pire encore, contrefait, par des pouvoirs temporels qui font miroiter les leurres du plaisir éphémère et de l’argent corrupteur, au nom d’une fausse conception de la liberté. La foi chrétienne devra encore résister à de grands défis qui menacent la dignité humaine par des promesses mensongères.
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