Législation relative aux survivants à un avortement - une relance. - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Législation relative aux survivants à un avortement – une relance.

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Une semaine extraordinaire, même pour Barack Obama. Il mettait en œuvre sa capacité à tout rabaisser au pire en composant l’assortiment parfait d’Évêques Épiscopaliens homosexuels et de catholiques hérétiques pour accueillir le Pape François à la Maison Blanche. [NDT : la presse US « de droite » a protesté vigoureusement ces derniers jours contre ces invitations ainsi que les invitations aux associations pro-avortement et pro-mariage gay. Je n’en ai perçu aucun écho en France.]. Et au cours de la même semaine il a proclamé en fanfare, sans s’excuser, son refus d’interdire la mise à mort des enfants survivant à un avortement.

Lordqu’il était sénateur de l’État d’Illinois, il s’est arrangé pour faire mettre au panier un texte qui aurait étendu aux survivants d’avortements tardifs la protection de la loi. Il voulait soutenir cette attitude radicale alors même que les Démocrates du Congrès reculaient prudemment à l’idée de voter contre le même texte au niveau fédéral, « l’Acte de protection des bébés survivant à l’avortement ». Ce texte fut adopté en 2002 sans opposition des Démocrates. Mais le Congrès était confronté à une ultime étape : l’adjonction de fortes sanctions pour une telle mise à mort. Et voici la suite de l’histoire.

Les lecteurs de « The Catholic Thing » savent vraisemblablement que j’étais l’auteur de ce texte ; qu’il provenait d’un avant-projet soumis à George Bush en 1988. C’était le « premier petit pas bien modeste » pour légiférer sur l’avortement, protéger l’enfant survivant à l’avortement, et poser les premiers jalons de la loi : même destiné à l’avortement, l’enfant avait droit à la protection de la loi. Et à ce sujet nous étions fondés à demander quelle différence se trouvait à propos de ce même enfant cinq minutes plus tôt, cinq jours plus tôt, ou cinq mois avant sa naissance.

Le texte fut soumis finalement en 2000, mais par crainte d’un veto de Bill Clinton, les responsables à la Chambre décidèrent d’abandonner les sanctions, et de n’en faire qu’un texte purement éducatif. L’acte fut promulgué en 2002, mais les sanctions ne furent jamais rétablies et, en l’absence de sanctions il devint pratiquement inapplicable.

Et pendant ce temps nous avons appris que ce genre de meurtre était bien plus que fréquent, les chiffres étant beaucoup plus élevés que ce que nous savions alors. Jill Stanek, une vaillante infirmière de l’Illinois, avait tiré le signal d’alarme à propos de « l’avortement-naissance viable » — mise au monde d’un enfant vivant puis son abandon nu pour qu’il meure dans le local des poubelles. Passant à la radio, elle déclara avoir entendu d’autres infirmières en d’autres régions du pays disant que ces pratiques étaient courantes dans leurs hopitaux depuis des années.

Puis il y eut l’affaire de « l’abattoir » [en Français dans le texte] de Kermit Grosnell à Philadelphie. Toute la nation était alors alertée, comme jamais auparavant, de la brutale mise à mort d’enfants ayant survécu à l’avortement.
Nous eûmes alors un nouvel élan. Et, voici un an, en septembre, j’ai invité quelques solides amis pour constituer à Washington un groupe de travail afin de rétablir les sanctions qui avaient été effacées de l’Acte. Ce groupe comptait mon ancienne étudiante Paula Stannard, première adjointe au Ministère de la Santé sous George W. Bush, Ed Whelan, du Centre de Politique Publique Éthique, Mary Harned et Bill Saunders, du Groupe « Américains Unis pour la Vie », des vétérans pro-vie Bill Wichterman et Chuck Donovan, et de l’activiste Star Parker.

Trent Franks (Républcain – Arizona), président de la Commission pour la Constitution à la Chambre des Députés, nous invita à produire un projet pour une nouvelle législation. Les Démocrates avaient récemment voté pour interdire ces mises à mort, et nous serions fondés à poser la question ; À votre avis quelle est la sanction convenant à la mise à mort d’un enfant survivant à l’avortement ? Notre projet comportait des sanctions sévères au Civil, de lourdes amendes pour les médecins et leurs assistants ayant pratiqué ces actes, ainsi que pour les hopitaux et cliniques les ayant tolérés. Mais emportés par leur conviction, nos amis du Comité Judiciaire en vinrent à des sanctions pénales assorties de peines de prison.

Soudain à la faveur du renversement au Capitole [NDT : nouvelle majorité des Républicains après les élections « mid-term »] le Comité Judiciaire vit l’occasion de faire passer notre texte en tant que mesure « pro-vie » pouvant être adoptée. Le Président Franks s’empara de notre texte et, après quelques retouches, l’a présenté à la Chambre vendredi dernier par un appel éloquent. Le texte reçut un nouveau titre (avec nouveaux noms et adjectifs) : “The Born-Alive Survivors of Abortion Protection Act.” (Acte de protection des survivants à un avortement).

Mais alors les Démocrates étaient libérés de toute contrainte. Car Barack Obama annonça qu’il mettrait son veto, et les Démocrates étaient alors libres d’exprimer leurs convictions par leurs votes. Cinq Démocrates seulement ont déserté les rangs de leur Président. Le résultat final était de 248 POUR, 177 CONTRE, tous les Républicains ayant voté pour, tous les votes contre provenant des Démocrates.

Une question se pose alors, le texte survivra-t-il au « Filibuster » du Sénat ? [NDT : « filibuster », harcèlement de l’opposition par des interventions multiples, parfois hors sujet, pour tenter de faire échouer un texte contre la majorité.] À quoi je répondrai : allez-y, avec votre « filibuster ». Si les Démocrates veulent afficher clairement que leur position en faveur de l’avortement leur interdira de protéger la vie de l’enfant qui y survit, alors, qu’ils le disent et le répètent sans cesse, que le public en soit bien informé.
Et en cas d’échec… Nous serons en 2016 confrontés à la question, et les candidats Républicains auront à s’exprimer de la façon la plus claire, la plus nette. Le feront-ils ? Barack Obama, incapable de dominer son caractère, nous a fait ainsi un cadeau politique. Question : nos candidats Républicains sauront-ils le mesurer, auront-ils le cran pour l’exploiter ?

– 22 septembre 2015.

Source : http://www.thecatholicthing.org/2015/09/22/the-born-alive-act-redux/

Photo : Trent Franks (Député Républicain de l’Arizona) et l’auteur, Hadley Arkes.