Maintenant que nous savons – le Pape l’a ratifié – que Jean-Paul II sera bientôt sur les autels, que nous pourrons très officiellement, dans les règles de l’Église, le prendre comme intercesseur, Noël est comme merveilleusement préparé. Oh certes, nous n’avions pas besoin pour cela d’un nouveau saint, plutôt d’un autre bienheureux. Mais il se trouve que celui-là nous est si proche, à nous et à des centaines de millions d’hommes et de femmes que sa présence affirmée dans le ciel constitue une invitation de plus à nous tourner vers l’enfant de Noël.
Ce bon pasteur avait le sens très populaire de la Nativité. On sait avec quel cœur il chantait les cantiques de sa Pologne natale pour saluer l’enfant nouveau né. C’est lui qui voulut qu’on construisit une grande crèche au milieu de la place Saint-Pierre, reprenant la belle tradition inaugurée par Saint François d’Assise. Comme le Poverello il savait que nous avions besoin des signes les plus tangibles, de la grotte de Bethléem, de l’étoile, des bergers et des mages, des anges et de leur musique, sans oublier l’âne et le bœuf. Et les moutons, bien sûr.
Ce sont des animaux moins familiers que Paul de La Panouse, notre invité de ce matin à Radio-Notre Dame, accueille dans son beau parc de Thouary, mais ils appartiennent à la création du bon Dieu et ils participent à sa beauté, à sa richesse. Et de cette beauté et de cette richesse, nous sommes comptables devant le Créateur qui nous les a confiées, au sein du monde où il nous fait vivre. Noël, peut-être, nous le rappelle. Et il n’est pas inutile de l’associer à ce que nous venons de vivre douloureusement à Copenhague, où il s’agissait de sauver la planète, dit-on.
Jean-Paul II était aussi un grand admirateur de la nature. On sait comment il avait l’habitude d’entraîner les jeunes dans les montagnes des Tatras, associant ainsi cette beauté de la création à l’Eucharistie qu’il offrait dans le plus magnifique des panoramas. Pape, il profitait de l’été pour retrouver les montagnes qui lui étaient si chères.
Le philosophe Jean Bastaire, que je connais depuis quelques décennies, et qui est un des meilleurs connaisseurs de l’œuvre de Charles Péguy, a réuni une collection de textes qui démontre à son avis comment Jean-Paul II fut un pape écologiste, comment durant tout son pontificat il eut souci de veiller sur les grands équilibres de la planète. Il ajoute d’ailleurs que Benoit XVI s’inscrit tout à fait dans la même lignée et que l’on méconnaît par trop cette conviction écologique de l’Église catholique. Ce n’est certes pas moi qui le démentirait.
Et, en cette semaine de Noël, dans le sillage du futur bienheureux, j’aurais envie de rappeler la dimension cosmique de la Nativité. Le tout petit enfant de la crèche est le Verbe de Dieu. Or c’est dans le Verbe que le monde a été créé et ensuite racheté. A Noël, le ciel est associé à la terre, les anges qui gouvernent les mondes sont là pour chanter et les animaux les plus humbles participent aussi de la louange qui monte d’en bas, aux côtés des bergers, de Joseph et de la Vierge Marie. C’est Noël, c’est la fête de toute la création !
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Sur Jean Bastaire
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/ficheauteur.asp?n_aut=1542
http://www.parutions.com/pages/1-85-429-4284.html
http://www.arfuyen.fr/html/ficheauteur.asp?id_aut=1010
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