Le travail de bénédictin de l'abbaye de Belloc - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Le travail de bénédictin de l’abbaye de Belloc

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Rapporter le travail bénédictin de Belloc depuis avant et après la seconde guerre mondiale est rappeler le souvenir du Père Lerchundi, originaire de Ciboure comme son autre frère bénédictin comme lui qui passa plusieurs années de sa vie entre Jérusalem et le Liban auprès des chrétiens melkites.

Corde Magno le Bulletin de Belloc donne un historique de premier intérêt sur la présence de ces moines du pays dont Placide des Aldudes à Jérusalem pendant des dizaines d’années dans ce réseau bénédictin où Belloc, Montserrat et d’autres abbayes correspondaient pour ce travail.

Le pape Léon XIII avait demandé à l’Ordre bénédictin de favoriser la formation des séminaires à Jérusalem et à Beyrouth.

Sa présence en ces lieux permit à ce jeune moine basque, musicien, auteur et compositeur de réaliser un travail de compilation liturgique orientale exceptionnel dont la publication par les melkites fut postérieure à sa mort mais demeure la référence musicale de son auteur.

De retour à Belloc le père Lerchundi fait de même en publiant en 1947 au sortir de la guerre le recueil Kantikak en basque, référencé comme la compilation exceptionnelle de chants, cantiques basques à l’usage des paroisses du pays basque.

On salua l’une de ses conférences sur le sujet parue dans Gure Herria, donnée au Grand séminaire de Bayonne à l’intention du clergé en ces années concilaires.
Le Père Lerchundi invitait au bilinguisme en terre basque à l’époque où seul le latin avait droit de cité pour des raisons évidentes d’évangélisation reconnue pressante des fidèles.

Elle faisait suite à un autre texte de Pierre Narbaits ancien vicaire général de Bayonne qui encourageait ce travail bénédictin pour introduire le basque dans la liturgie.

Ce que Belloc avait initié déjà avant même le Concile Vatican II à usage propre au monastère.

Pierre Narbaitz avait pour son compte réalisé le missel en basque que l’on connait à l’usage des fidèles, une mise en bouche de ce travail colossal qui suivrait avec la contribution des bénédictins à Belloc de poursuivre la traduction basque de la totalité des parutions conciliaires.

Un travail mené par deux moines exceptionnels, Lerchundi et Xavier Diharce donnaient le tempo.

Pierre Andiazabal de son côté faisait la traduction du missel d’autel en basque, et des textes liturgiques, à savoir les évangiles et les psaumes traduits en langue vernaculaire.
Lerchundi et Xavier Diharce en discutaient la traduction. Le travail mené par ces bascologues était commun.

Par ailleurs Jean Hiriart Urruty publiait ses billets hebdomadaires dans Herria le journal en basque, expliquant le sens et le contenu du Concile Vatican II.

Ses textes sont réunis en quatre volumes parus sous la direction de l’abbé Larre Académicien basque et ancien directeur de Herria.

Xalbat Berterretche et Mikel Erramouzpé s’inscriront eux aussi dans cette tradition dans le répertoire de cantiques en basque de composition récente.

Tous ces acteurs parfois oubliés aujourd’hui réalisèrent un travail bénédictin et assimilé pendant des décennies pour le service de la liturgie et de la catéchèse basque.

Le père Marcel Etchehandy apportera le supplément aux évangiles basques, fruit premier de ses traductions en embrassant la Bible en son entier en langue basque disponible désormais sur le Web. Parmi d’autres fascicules édités par les moines et des revues qui ont cessé leur parution au fil du temps.

En rapportant le répertoire de Noël de tant de groupes vocaux interprétant des cantiques et des chants en basque que www.eke.eus propose à ses auditeurs, on ne saurait oublier ce long labeur bénédictin de décennies passées de leurs auteurs.

La recension de la discographie est numérique, on peut cependant rappeler un autre site www.bilketa.eus, le travail de Jo Maris, la médiathèque musicale du Choeur Itxasoa, les groupes musicaux, Oldarra et Aizkoa, Xaramela, Manex Pagola, la maison d’édition Agorila, et tous les groupes suivants qui fourmillent aujourd’hui autour du répertoire musical et chanté en basque dont Belloc fut le promoteur !