Le sentiment religieux en Amérique - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Le sentiment religieux en Amérique

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A l’occasion du dizième anniversaire des événements du 11 septembre 2001, on s’étonne, une fois de plus, en France, de l’expression publique du sentiment religieux chez les dirigeants américains. On croyait que c’était surtout l’ancien président George W. Bush qui se distinguait par ses références constantes à la Bible et même par le spectacle de prières en commun dans le cadre de délibérations gouvernementales. Et l’on s’aperçoit que le président Obama, pour honorer les morts des tours de Manhattan, fait un discours que ne désavouerait pas un prédicateur chrétien. Conçoit-on un président français affirmant que « Dieu est notre refuge » ?

Ce qui étonne nos contemporains n’aurait pas surpris Alexis de Tocqueville qui avait discerné combien la jeune démocratie américaine était intimement liée à des convictions inébranlables : « La liberté était dans la religion la compagne de ses luttes et de ses triomphes, le berceau de son enfance, la source divine de ses droits. » La différence d’inspiration avec la France de la Révolution, héritière de l’irréligion des « philosophes » du XVIIIe siècle était patente. Cela n’empêchait pas la Constitution américaine d’établir la séparation des religions et de l’État, avec les garanties données à la liberté de conscience. L’étroite connivence entre le destin de la nation et sa foi dans la Providence n’en était pas moins avérée. Ce qui explique aujourd’hui encore qu’en période d’épreuve l’Amérique n’hésite pas invoquer le Dieu unique.