Les grèves n’ont guère perturbé le retour dans la vie publique de l’ancien ministre François Fillon, candidat malheureux de la droite à l’élection présidentielle de 2017. Il préside désormais la fondation « Agir pour la Paix avec les Chrétiens d’Orient » et organisait dans ce cadre le jeudi 12 décembre un colloque au Sénat avec son ami Bruno Retailleau, président du groupe des sénateurs LR et du Groupe de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les chrétiens, les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes. Leur but commun ? Participer au retour de la Paix au Proche-Orient par la promotion de la diversité culturelle et religieuse.
Plus de deux cents personnes étaient donc réunies en ce sens pour débattre et écouter des invités de marque : le Président du Sénat Gérard Larcher, l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine qui préside désormais l’Institut François Mitterrand, les philosophes Luc Ferry et Pascal Bruckner, les journalistes Joseph Macé-Scaron et Guillaume Tabard… Des personnalités européennes ont également pris la parole : l’ancienne présidente de la République d’Irlande Mary McAleese et l’ancien Premier ministre espagnol José-Maria Aznar. L’Œuvre d’Orient et son directeur général, Mgr Pascal Gollnisch était associée tout comme l’Ordre de Malte, représentée par son ambassadeur au Liban, Bertrand Besancenot. Parmi les auditeurs attentifs, on reconnaissait Valérie Boyer, député de Marseille, Guillaume Chevrollier, sénateur de la Mayenne, François-Xavier Bellamy, député européen, ou encore Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur de Paris et président de l’Institut Jean Lecanuet.
Le constat dressé fut sombre, tant les chrétiens d’Orient ont souffert de l’islamisme ces dernières années en Irak et en Syrie, voire en Égypte. Les orateurs ont également déploré qu’en France la question n’intéresse principalement que les catholiques conservateurs et soit éludée par une grande partie de la gauche. Constat a été également fait que la disparition de la diversité culturelle et religieuse au Proche-Orient s’insérait dans le contexte d’une crise de l’islam qui se sent menacé par la montée de l’individualisme occidental. Malgré ce triste état des lieux, malgré l’absence du cardinal Sako, retenu en Irak par l’actualité, cette réunion internationale fut un incontestable succès. Elle en appelle d’autres tant le travail est immense dans ce domaine. François Fillon a clôturé la journée en annonçant la réalisation prochaine d’investissements importants en Irak et en Syrie grâce aux dons récoltés ces derniers mois par sa fondation.
Pour aller plus loin :
- La valse à trois temps - Ou la manipulation des élections présidentielles de 2017
- Et si on faisait du droit ?
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- SYRIE : ENTRE CONFLITS ARMES ET DIALOGUE INTERNE
- Une laïcité ouverte (François Fillon au Vatican)