Le sacrifice du colonel Arnaud Beltrame, officier chrétien tué par un terroriste islamiste après s’être livré à la place de ses otages, « a fait descendre un rayon du ciel sur la terre » et « a élevé le monde en semence d’éternité », a dit l’évêque aux armées. Après un chemin de rapprochement avec l’Eglise, ce gendarme d’élite s’apprêtait à se marier religieusement. Peu de temps avant sa mort, il avait fait le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle avec son père, lui-même décédé entre temps. Devenu disciple du Christ, il a affronté la mort et donné sa vie pour en sauver d’autres, à la veille de la Semaine sainte. Cet acte héroïque a fait l’admiration de tous, croyants comme incroyants. En même temps que sa foi chrétienne, Arnaud Beltrame a mis en pratique au plus haut degré la mission la plus noble des forces de l’ordre, la protection de la vie d’autrui.
Dans la redoutable épreuve répétée qu’elle subit du fait de cette guerre terroriste de l’Islam radical, la France reçoit par l’exemple de ce sacrifice un soutien moral et spirituel d’une portée supérieure à tout discours. Ce sacrifice se situe dans la lumière de la Passion, qui appelle le signe d’espérance de la Résurrection. Désormais, le peuple français a une raison supplémentaire de tenir bon face à l’offensive insensée d’une haine aveugle : le sens de ce message fraternel, qui lui indique clairement le chemin de la solidarité la plus totale.