Des scientifiques obligés de se taire, disparition de messages dans les ordinateurs d’un grand Centre scientifique, les ayatollahs du réchauffement climatique veulent étouffer tout débat.
C’est la question qu’on peut légitimement se poser à quelques jours de la conférence de Copenhague et après les révélations faites par le Wall Street Journal concernant plus de 1000 mails contenus dans un fichier zippé des ordinateurs du Climate Research Unit de l’université de West Anglia en Grande-Bretagne. Ce fichier démontrerait que les scientifiques et les spécialistes du climat sont beaucoup plus partagés qu’on ne le dit sur la réalité du réchauffement climatique et appuieraient la thèse d’une « pensée unique » sur ce sujet.
Certains appellent déjà cette affaire la « ClimatGate », allusion à la célèbre « WaterGate ». Excellente idée sauf qu’il y peu de chances à ce que les médias s’en emparent et que cela provoque un scandale public. Il y a trop de tabous concernant le réchauffement climatique. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’un scandale de ce genre éclate au grand jour. Au mois de juin dernier, un Rapport écrit par un scientifique connu de l’EPA (Environmental Protection Agency – Agence Américaine de Protection de l’Environnement), M. Alan Carlin, a été purement et simplement censuré par l’Agence. Chercheur depuis 35 ans au sein de l’Agence américaine, M. Carlin a voulu rendre public son Rapport, disponible sur Internet et intitulé « Comments on Draft Technical Support Document for Endangerment Analysis for Greenhouse Gas Emissions under the Clean Air Act » dans lequel il met ouvertement en doute le réchauffement climatique.
La réaction de la direction de l’EPA a été immédiate lorsque M. Carlin a fait connaître les conclusions de son Rapport. Il lui a été formellement interdit de communiquer sur son Rapport : pas de communiqué de presse, ni de mails ou de coup de fil. On lui a fait comprendre que la diffusion de ses recherches nuirait à l’Agence. Plus encore, on lui a demandé de choisir d’autres sujets de recherche que le climat…
Ces deux « affaires » devraient nous inciter à plus de prudence et de vigilance dans l’approche des problèmes liés au réchauffement climatique. Et aussi, de la part des médias, à plus de sérieux et de transparence dans la diffusion de l’information. Pourquoi on ne parle plus de l’Appel d’Heidelberg ou de la Déclaration de Leipzig ? Ou bien de la Pétition de l’Oregon qui repose sur le fait qu’il n’y a « aucune preuve convaincante de ce que la production de dioxyde de carbone, de méthane ou de tout autre gaz à effet de serre engendre ou engendrerait dans un avenir prévisible, un réchauffement catastrophique de la Terre ». Des milliers de scientifiques ont signé ces actes. L’appel d’Heidelberg selon lequel il n’existe pas de consensus scientifique sur le réchauffement climatique a été signé par 4 000 scientifiques dont 72 prix Nobel. Il y a quelques mois, plusieurs dizaines de scientifiques américains, dont des prix Nobel, ont signé un Appel au président Obama en l’incitant à beaucoup de prudence dans ses engagements au service de la lutte contre le réchauffement climatique.
Pourquoi ne pas se rappeler aussi du passé et en tirer les leçons ? Dans les années 1970, on a pu assister à la même hystérie généralisée sur le délabrement supposé de la planète. C’était l’époque du Club de Rome, une institution composée de plus de 80 personnalités dont une quarantaine de chercheurs qui s’est mise à prêcher au monde entier que l’Apocalypse ne tarderait pas à arriver sur Terre si nous ne prenons pas de mesures drastiques. Fondé en 1968 par un industriel italien, Aurelio Peccei, le club publie en 1972 un rapport intitulé « Halte à la croissance » dans lequel il prévoit la fin imminente des ressources planétaires dans un délai d’environ 25 ans et, si l’on ne réagit pas, et « pratiquement la fin du monde en l’an 2000 ». Les conclusions sont largement reprises par les médias, le rapport est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires dans 37 pays et les politiques de premier plan commencent à être sommés de s’engager derrière les recommandations du Club. Ce sont des sornettes comme les « pluies acides » qui devaient détruire nos forêts et « l’hiver nucléaire » qui ont longtemps constitué les peurs véhiculés par les politiques et une grande partie des médias. Il est donc tout à fait normal de se demander si le réchauffement climatique n’en est pas une aussi.
Nicolas Lecaussin
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