Le père Georges Vandenbeusch - France Catholique
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Le père Georges Vandenbeusch

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L’enlèvement du père Georges Vandenbeusch emmené depuis son secteur paroissial dans le nord du Cameroun, au cours de la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre, a vivement frappé l’opinion, car son cas relève d’un registre très particulier. Certes, son nom s’ajoute à celui des otages français, encore actuellement détenus dans la même région d’Afrique. Nous lui associons spontanément celui de Francis Collomp, qui s’est heureusement libéré tout seul samedi, lors d’une opération de l’armée nigériane. Mais le cas d’un prêtre otage a une dimension spécifique, d’autant que le père Georges Vandenbeusch était parfaitement conscient des risques qu’il encourait, en demeurant auprès de la population qu’il avait prise en charge. On ne peut s’empêcher de penser aux moines de Tibéhirine, qui, eux aussi, avaient décidé de ne pas quitter leur monastère, alors qu’ils étaient à la merci d’un coup de main et qu’ils avaient déjà reçu la visite d’une bande armée.

Bien sûr, nous écartons la perspective fatale de Tibéhirine, en nous associant aux anciens paroissiens de Sceaux, qui accompagnent leur ancien pasteur de la ferveur de leur prière. Nous espérons que le père Vandenbeusch reviendra sain et sauf au plus vite parmi les siens, là-bas ou ici. Mais ceux qui l’ont enlevé savaient qu’un prêtre a une identité particulière, et qu’en l’arrachant à sa communauté ils accomplissaient un acte symbolique. Peut-être d’ailleurs, cet événement est-il l’occasion pour l’opinion en général de saisir ce qu’est un prêtre, ce qu’est l’engagement sacerdotal. Habituellement, on ne nous parle du sacerdoce que pour gloser sur l’éventuel mariage des prêtres. Comme si, en somme, on leur reprochait de ne pas être comme les autres. C’est vrai qu’ils ne sont pas tout à fait comme les autres, que choisissant de suivre le Christ dans sa mission salvatrice, ils sont voués, corps et âme, à ceux à qui ils sont envoyés. Les médias nous ont donné de très beaux témoignages sur le père Georges, aidés par ses anciens paroissiens. Ainsi est-ce la figure du prêtre qui, dans ce moment tragique, nous est donnée à méditer dans la singularité de son don total à Dieu et à ses frères.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 18 novembre 2013.

http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/enlevement-du-pere-georges-emotion-et-priere-17470.html