Le pape personnalité de l'année - France Catholique
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Le pape personnalité de l’année

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Au moins une bonne nouvelle ! Le pape François a été désigné par Time magazine comme personnalité de l’année. Le magazine américain note qu’il est rare qu’un nouvel acteur de la scène mondiale suscite autant d’attention si rapidement, que ce soit parmi les jeunes ou les plus âgés, parmi les croyants et les sceptiques. Très bien ! Il est vraiment heureux que l’excellente appréciation collective coïncide avec la réalité, en l’espèce la forte personnalité d’un homme de Dieu qui rayonne sa foi et son amour pour l’humanité. La seule crainte que l’on pourrait concevoir tient à la précarité des engouements et à la volatilité de l’opinion. Il y a malheureusement des précédents. En 1994 le même titre avait été accordé à Jean-Paul II. Cela n’a pas empêché que dans les années suivantes, le même pape ne soit l’objet de féroces campagnes de dénigrement. Pour être exact, il faut dire que le dénigrement avait précédé 1994, puisqu’en 1993 la publication de l’encyclique Veritatis Splendor provoqua une campagne de presse très hostile, qui démontrait d’ailleurs beaucoup d’ignorance et de malveillance du côté des détracteurs.

Pourtant le début du pontificat du pape polonais avait été marqué par une véritable ferveur à l’égard d’un héros planétaire qui avait engagé un bras de fer avec le système soviétique. La seconde partie du pontificat fut ponctuée de polémiques incessantes. Seule la mort coupa court à la contestation et une sorte d’unanimité planétaire s’instaura au moment des obsèques de celui qu’il fallait bien reconnaître comme « hors-normes ». On sait que son successeur, Benoît XVI fut littéralement fusillé à l’aurore de son pontificat par une presse haineuse, notamment en Grande Bretagne. Il y eut néanmoins des moments de grâce, même chez nos voisins britanniques, au moment d’une visite à Londres qui balaya tous les préjugés. Cet homme était d’une intelligence rare. Je fais tous les vœux afin que François garde la faveur des médias, qui souvent détermine celle de l’opinion publique. Sans trop d’illusions. Mais tout de même ce pape a une façon de s’adresser à ses auditoires, tellement directe, tellement vraie, qu’il sera difficile de rompre la relation de confiance qu’il a établie dès le départ.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 12 décembre 2013.