Le Pape François a demandé à tous les catholiques de prier davantage en ce mois d’octobre, particulièrement pour l’Eglise et contre le diable qui divise. Selon un communiqué du Saint-Siège, le Pape a demandé à son réseau mondial de prière d’aider tous les fidèles à prier, sachant que « ces dernières années et ces derniers mois, l’Eglise a vécu des situations difficiles, entre autres la révélation des abus sexuels, de pouvoir et de conscience de la part de clercs, de personnes consacrées et de laïcs, provoquant des divisions internes ».
Ces divisions « sont favorisées par le « mauvais esprit » qui trouve complicité en nous », précise le Saint-Siège, en le définissant à la suite de Saint Ignace de Loyola comme l’ « ennemi mortel de la nature humaine », et en rappelant que le mal dans le monde est représenté par les figures de Satan, mot hébreu signifiant « adversaire », ou du diable, du mot grec « diabolos » désignant « celui qui divise et sème la discorde ». Ou bien le « séducteur du monde », le « père du mensonge », ou encore « Lucifer », c’est-à-dire « celui qui se présente comme un ange de lumière, mais qui, sous l’apparence du bien, cherche à tromper ».
Le communiqué du Saint-Siège observe que la mission d’évangélisation de l’Eglise « devient plus difficile, et même discréditée de par nos connivences ». Il appelle à ne pas se laisser entraîner « par des passions qui n’ouvrent pas à la vraie vie », en particulier « la richesse, la vanité et l’orgueil ». Et il remarque qu’ « à partir de bonnes pensées et de bonnes intentions », le mal « conduit peu à peu les personnes vers ses intentions perverses », en particulier des discordes et des mensonges.
Dans sa Lettre au Peuple de Dieu, le 20 août, évoquant « la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales », le Pape François rappelait cette phrase des Ecritures : « Si un membre souffre, tous les autres souffrent avec lui » et demandait déjà de prier davantage avec Marie, pour « grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise ». Durant ce mois d’octobre, il invite les fidèles à prier le Rosaire chaque jour, « pour que la Vierge Marie aide l’Eglise en ces temps de crise », et à prier l’Archange Saint Michel « afin qu’il la défende des attaques du démon ». Il rappelle que « selon la tradition spirituelle, Michel est le chef des armées célestes et le protecteur de l’Eglise ». Et il invite à conclure le Rosaire avec une des plus anciennes invocations à la Sainte Mère de Dieu, « Sub Tuum Praesidium », et avec la prière traditionnelle à Saint Michel, écrite par Léon XIII « contre la méchanceté et les embûches du démon ».
En cette période tourmentée où l’Eglise traverse une crise d’une gravité exceptionnelle, cet appel du Pape à la prière apparaît comme la présentation d’un remède nécessaire.
Denis LENSEL
