Dès son arrivée à Washington, le 23 septembre, le pape François a encouragé, en douceur mais avec fermeté, les évêques des Etats-Unis à maintenir leur unité tout en adoptant une attitude plus ouverte et plus confiante, non seulement à l’égard des fidèles mais même vis-à-vis de la société américaine. Il les a appelés à engager un dialogue avec le monde qui les entoure sans « s’enfermer dans les murs de la peur », et à éviter les polémiques stériles : « Le langage aigre et belliqueux de la division ne convient pas aux lèvres d’un pasteur ».
Au-delà des évêques américains, le Pape cherchait probablement à s’adresser aussi, à l’avance, à l’ensemble des évêques du monde entier, à l’approche du Synode sur la famille qui commence à Rome le mois prochain, et dont certains thèmes suscitent déjà des discussions internes très tendues, à partir de diverses appréhensions.
Toutefois, dès le lendemain, parlant cette fois devant le Congrès américain, le Saint-Père n’a pas hésité à rappeler lui-même la nécessité de « protéger et défendre la vie humaine à chaque étape de son développement ». C’était cela aussi, parler sans peur.
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