Le nouveau supérieur général des MEP - France Catholique
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Le nouveau supérieur général des MEP

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Vendredi 9 juillet, le P. Georges Colomb, 57 ans, a été élu supérieur général de la Société des Missions Étrangères de Paris (MEP). L’assemblée générale des MEP l’a élu pour prendre la succession du P. Jean-Baptiste Etcharren, qui a effectué deux mandats successifs à la tête de la société missionnaire (1998-2004 puis 2004-2010).

Né le 15 juin 1953 à Saint-Anthème (Puy-de-Dôme), Georges Colomb a suivi des études de droit et d’administration économique et sociale avant d’exercer comme inspecteur des Postes pendant cinq ans à Lyon puis Nanterre. À l’âge de 29 ans, il change de voie et entre au séminaire des Carmes, à Paris. Licencié en théologie à l’Institut catholique de Paris, il est ordonné prêtre au titre des Missions Étrangères de Paris en 1987, où il reçoit le monde chinois comme destination. Conformément à l’usage en vigueur au sein de cette société missionnaire fondée en 1658, il part pour un temps de formation linguistique. Le P. Colomb passe ainsi deux années à Taiwan pour apprendre le mandarin. Il est ensuite envoyé en Chine continentale. Toute présence missionnaire en République populaire de Chine étant interdite, il s’y rend en tant qu’« expert étranger ». Professeur d’université, il enseigne le français et la civilisation française auprès des étudiants, poste pour lequel il recevra les palmes académiques.

En 1998, le P. Colomb est rappelé à Paris pour siéger au conseil qui assiste le supérieur général. Il y est plus spécialement chargé des vocations, des séminaristes et du volontariat (envoi en Asie de jeunes laïcs pour des missions de quelques mois à deux ans). Lors de l’assemblée générale de 2004, il est élu vicaire général des MEP, office équivalent à celui de n°2.

À propos des vocations sacerdotales et religieuses en France, le P. Colomb, qui est entré au séminaire à une époque où celles-ci étaient très peu nombreuses, se veut optimiste : « Il y a des vocations dans la France d’aujourd’hui. Elles existent et il est important de montrer aux jeunes que l’Église leur fait confiance. » À cet égard, l’expérience du volontariat est positive. « Les jeunes qui partent en Asie et dans l’océan Indien avec les MEP découvrent les défis de la mission aujourd’hui : le dialogue – ou l’absence de dialogue – avec les grandes traditions religieuses ; dans certains pays, l’annonce de l’Évangile dans des régimes politiques totalitaires ou autoritaires ; le défi de la pauvreté, qui n’est pas propre à l’Asie mais qui résulte du désordre économique mondial », poursuit le missionnaire dont le service ‘Volontariat’ envoie chaque année 150 jeunes en mission. Parmi les volontaires, un certain nombre d’entre eux découvrent leur vocation missionnaire, religieuse et/ou sacerdotale pendant leur séjour en Asie et dans l’océan Indien. Au cours des dernières années, 28 volontaires de retour en France sont entrés au séminaire pour les MEP et 35 autres dans des séminaires diocésains ou des communautés religieuses. Plusieurs jeunes filles ont fait le choix d’entrer dans des communautés apostoliques ou contemplatives.

Interrogé sur l’avenir des MEP et de leur présence en Asie, le P. Colomb souligne que la pyramide des âges des prêtres de la société missionnaire ressemble à celle des diocèses de France. Il note toutefois des signes d’espérance : la présence de 21 séminaristes en formation (20 Français, 1 Slovaque), l’ordination probable en 2011 de huit jeunes prêtres MEP. Il conclut qu’il faut donc continuer à appeler à la mission en Asie car « c’est important non seulement pour les MEP mais aussi pour la vitalité de l’Église en France ».

R.A.