Le nouveau roi d’Espagne marque un but à Madrid - France Catholique
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Le nouveau roi d’Espagne marque un but à Madrid

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Le nouveau roi d’Espagne, Felipe VI, jeune premier de 46 ans, a brillamment accédé au trône symbolique de la monarchie constitutionnelle hier, au lendemain de la sage abdication de son père Juan Carlos au bout de trente-huit années de règne. Parlant d’une monarchie « intègre » et se déclarant « solidaire de ceux qui souffrent de la crise », il a tourné la page de la fin du règne précédent un peu froissée par quelques entorses à l’exemplarité au sein de la famille royale, chez sa sœur et son beau-frère. De prime abord, il semble que les élus des Cortès et la foule madrilène lui ont accordé leur adhésion pour accompagner ses premiers pas.

Arrivé au pouvoir en 1978 peu après la fin du régime de Franco, Juan Carlos avait acquis une légitimité populaire incontestée jusqu’à ces derniers temps en s’opposant publiquement à une tentative de coup d’Etat militaire en se faisant le garant de la transition démocratique alors naissante en Espagne.

A son tour, Felipe VI parle de « contribuer à la stabilité du système politique ». Il précise que « la Couronne doit sauvegarder son prestige et rester intègre », qu’elle « doit mériter tous les jours l’amour et le respect des citoyens ». A bon entendeur salut. Et, diplomate dans les limites du raisonnable vis-à-vis de certaines forces centrifuges, il évoque une Espagne « où toutes les formes de se sentir espagnol ont leur place ». Diplômé de droit et de sciences économiques, ayant effectué une partie de ses études aux Etats-Unis, outre un physique photogénique aux yeux de son épouse ancienne journaliste, elle-même élégante, et de la Presse « People », of course, il dispose aussi d’un bagage intellectuel qui peut en faire un interlocuteur valable pour le monde politique, et même utile à son pays, en cas de besoin.

A l’heure où l’équipe de football espagnole a essuyé un revers regrettable mais éphémère au Brésil, à l’inverse, le nouveau roi d’Espagne a marqué un but politique peut-être prometteur à Madrid, au moment où certains commençaient à douter des atouts de la monarchie constitutionnelle ibérique.