Le mutisme du président - France Catholique
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Le mutisme du président

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© Faces Of The World / CC by-sa

Il n’arrive jamais que l’inattendu. Tout politique devrait se pénétrer de cette sorte d’axiome. Lorsqu’Emmanuel Macron s’est trouvé promu président il y a cinq ans, il semblait que les fées l’accompagnaient. Mais il faut se méfier du caractère enchanteur des fées. Aucune d’elles ne l’avait prévenu de la survenue des Gilets jaunes, du Covid et en fin de compte du réveil de la gauche, devenue extrême sous la conduite de ce singulier personnage qu’est Jean-Luc Mélenchon.

Le tout jeune président se voulait progressiste, pourfendeur de tous les conservatismes et il semblait qu’il avait une voie royale devant lui. Mais voilà, il est allé de mauvaises surprises en mauvaises surprises, sans compter que, président éphémère de l’Union européenne, il s’est retrouvé avec une guerre à ses frontières. Est-ce l’expérience un peu rude et amère du pouvoir qui explique son étrange mutisme de ces derniers mois ? Il a fait très peu campagne en faveur de sa réélection. Cela pouvait s’expliquer justement par la situation internationale qui lui conférait une légitimité particulière. Lorsque la tempête gronde, on n’a guère envie de changer de capitaine à bord. Jean-Pierre Chevènement n’est pas le seul à l’avoir rallié en raison de la guerre en Ukraine.

Mais une fois réélu à l’Élysée, dans des conditions plutôt confortables, était-il tenu à la même discrétion ? A-t-il voulu chloroformer la campagne par calcul tactique ou hésitation stratégique, se demandent quelques commentateurs perplexes. Ce qui est sûr, c’est qu’il devra gouverner avec une majorité parlementaire relative. Les dossiers qui s’accumulent, aussi bien en ce qui concerne l’économie, la santé, l’école, la sécurité, ne vont pas le ménager. Il faudra bien qu’il parle net aux Français pour les rassurer et aussi assumer sa propre légitimité.