Le ministre de la route veut mettre les automobilistes au pas - France Catholique
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Le ministre de la route veut mettre les automobilistes au pas

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C’est décidé. Homme que rien n’arrête mais qui veut arrêter – ou du moins contrôler – beaucoup de gens, le ministre Manuel Valls va se lancer dans une nouvelle opération d’hypersécurisation de la vie quotidienne de ses concitoyens : il va procéder à l’expérimentation d’une réduction de la limitation de la vitesse des voitures sur les routes nationales et départementales de 90 à 80 km/h.

Sauveur de la patrie et de ses compatriotes, il tient solidement à la main un argument massue, la réduction du nombre de morts sur la voie publique, par la réduction du nombre d’accidents et de leur gravité. Un argument sans réplique, idéal pour un homme à poigne qui n’aime pas qu’on discute ses décisions, et qui est allé jusqu’à décider 24 heures à l’avance en mars dernier le nombre de manifestants pro-famille qu’il convenait de laisser défiler, ou du moins de comptabiliser, sur l’avenue de la Grande Armée à Paris. Un homme d’Etat-Providence qui se veut l’Alpha et l’Oméga de la vie publique comme de la voie publique…

Seulement voilà, en ce qui concerne la circulation routière, plus difficile à canaliser que les manifestations de rue, les choses ne sont pas si simples que le Ministre de la Route ne semble les voir. Certes, la vitesse, quand elle est excessive par rapport à un ensemble de conditions bien défini, peut être un facteur « accidentogène ». Mais ce n’est pas le seul : il y a l’alcool, mais aussi la drogue, dont plusieurs collègues ministres de l’Etat-PS, comme le très éducatif Vincent Peillon, ont préconisé la libéralisation, et que M. Valls lui-même a récemment reconnu avoir été un consommateur, mais de façon brève et ponctuelle, qu’on se rassure…

Mais il y a aussi l’assoupissement au volant, comme le fait remarquer une grande association d’automobilistes ! Et c’est là que le bât blesse : quand déjà une interminable ligne droite à 90 kmh/h peut sécréter un ennui générateur de sommeil, que dire du même trajet à 80 km/h ?

Autres problèmes, qui semblent échapper aux idéologues socialistes qui nous régentent : à force de brider l’usage de l’automobile, on risque de gêner considérablement les… usagers professionnels de la route, médecins de campagne, artisans, commerçants, livreurs, trop souvent déjà grevés de charges diverses par un Etat qui les méprise et les asphyxie… Et on risque d’étouffer encore plus une industrie automobile déjà dangereusement anémiée…

Mais le seul avantage incontournable de cette suppression de la vitesse routière sera sans doute à mettre au crédit – financier – de l’Etat, avec une augmentation nouvelle du produit des contraventions à prélever dans la poche des automobilistes peu ou prou inattentifs sur les trajets nouvellement balisés par les princes qui nous gouvernent et qui veulent notre bien, que nous le voulions ou non.