Le Liban après les élections législatives du 7 juin 2009 - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Le Liban après les élections législatives du 7 juin 2009

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Les dernières élections législatives se sont déroulées à la date prévue et, pour la première fois, en un jour unique de scrutin sur l’ensemble du territoire national. Elles ont opposé, selon la terminologie employée par les médias internationaux, le camp pro-occidental dit « du 14 mars » et celui, supposé pro-iranien et pro-syrien, dit « du 8 mars ». Une fois de plus, le Liban semblait ne pas exister par lui-même, mais uniquement à travers le prisme de ses puissants voisins.

Ces élections de 2009 ont été jugées transparentes par les observateurs envoyés sur place, notamment ceux de l’Organisation internationale de la francophonie. Cependant, la plupart des maux qui ont affecté ce scrutin sont structurels et de ce fait antérieurs au jour du scrutin : loi électorale, financement, climat politique…

La campagne électorale a été très rythmée de l’extérieur, avec pour effet recherché d’accuser, voire de diaboliser par tous moyens, le principal mouvement chiite : L’Egypte a ainsi annoncé avoir démantelé un réseau subversif du Hezbollah, tandis que le magazine allemand « Der Spiegel » titrait sur le fait que le Tribunal de La Haye venait d’incriminer le même Hezbollah, information démentie par la suite.

Contrairement à ce qui s’est produit en 2005 au temps de la présidence Chirac, laquelle était fortement alignée sur le camp haririste, la diplomatie française est restée, cette fois-ci, sobre et discrète.
Tel n’a pas été le cas de la diplomatie américaine, qui a créé une psychose de réédition du même scénario que celui des élections palestiniennes du 25 janvier 2005 ayant vu la victoire du Hamas.

Cependant, il est à noter que, depuis les dernières législatives libanaises en 2005, le Liban n’a pas replongé dans des affrontements intercommunautaires, la guerre israélo-hezbollahie de juillet-août 2006 ayant eu au contraire pour effet de resserrer les mailles du tissu national, grâce notamment au rapprochement qui venait de s’opérer entre le Courant patriotique libre (CPL) du Général Aoun et le Hezbollah d’Hassan Nasrallah.

En ce mois de juin 2009, les élections étaient largement faites d’avance : sur les 128 sièges renouvelables, 102 ou 103 étaient déjà joués dans la mesure où il s’agit de sièges communautaires. Restaient donc 20 à 25 sièges en flottement, essentiellement dans les régions chrétiennes.

Les élections ont marqué des régions entières :
D’une part, ces élections sont très locales et personnalisées, les citoyens votant traditionnellement pour un candidat déterminé, dans l’espoir que celui-ci leur rende plus tard des menus services… C’est l’effet induit par le retour à la « petite circonscription électorale » choisie lors de la conférence de Doha en mai 2008.
D’autre part, il existe une régionalisation électorale extrêmement forte, liée aux concentrations de population, dont certaines sont des séquelles de la guerre de 1975 à 1990 (non-retour des personnes déplacées dans leurs village et région d’origine) : chiites au Sud, sunnites dans les villes, chrétiens dans leurs fiefs traditionnels depuis la région de Tripoli en descendant jusqu’à Jezzine (dans le Chouf), en passant par la Montagne libanaise au Nord de Beyrouth (véritable « Marounistan ») et la région de Byblos sur la plaine côtière… .

Cette campagne a été l’une des plus coûteuses qui aient jamais existé au Liban : 2 à 2,5 milliards de dollars ont été dépensés, selon le « New York Times », à l’occasion de ces élections. Par tête d’habitant, ce sont les élections les plus chères au monde !

Les prévisions donnaient un camp ou l’autre victorieux d’un siège ou deux.

La victoire assez large du camp du « 14 mars » (les sunnites du « Courant du Futur » de Saad Hariri et les druzes du « Parti socialiste progressiste » de Wallid Joumblatt) a constitué une véritable surprise.

Autre surprise : un fort taux de participation (55 % dans un pays qui n’a jamais dépassé 40 % au plan national).
Dans certaines zones chrétiennes comme le Kesrouan, le taux est même monté jusqu’à 70 %.

Cette exceptionnelle participation est expliquée par l’arrivée de quelque 140 000 émigrés venus voter du monde entier : Europe, mais aussi Amérique du Nord et Australie.

Seule la machine électorale du Courant du Futur était en mesure de faire venir autant d’émigrés, ainsi que le révèle l’analyse des résultats de la bataille électorale de Zahlé (au centre de la plaine de la Békaa), qui fut la plus grosse perte pour l’opposition.

Après une campagne fiévreuse et passionnelle, le pays ne s’est pas embrasé à l’annonce des résultats.

Certains analystes ont même pu parler d’élections « pour rien », dans la mesure où le gagnant n’a pas vraiment gagné ni le perdant vraiment perdu :

Comme en 2005, les partis de l’opposition ont, en agrégeant toutes leurs composantes, obtenu au plan national 150 000 voix de plus que les partis de la majorité. Bien doté en voix dans le pays, le camp « du 8 mars » n’a pu traduire ce fait en nombre de sièges (à l’instar de la gauche française lors des élections législatives de 1978, par exemple).
D’où la, thématique actuelle du Général Aoun sur le distinguo à opérer entre majorité parlementaire et majorité populaire.

Ce sentiment d’un scrutin marqué d’un « coup d’épée dans l’eau » est avivé par le projet et la nécessité de reconduire un gouvernement d’union nationale. La formation d’un tel gouvernement sera un objectif d’autant plus réalisable que, traditionnellement au Liban, les majorités parlementaires ne sont pas des majorités idéologiques (toutes choses égales par ailleurs, comme aux Etats-Unis entre les républicains et les démocrates).

De sorte que les élections libanaises ont été une sorte de commedia dell’ arte, avec une mise en scène dotée de nombreux effets spéciaux. Beaucoup d’électeurs se sont agités autour d’épouvantails, lesquels n’ont été que des accessoires de théâtre…

Le Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun a spectaculairement augmenté son groupe parlementaire (bloc dit « du Changement et de la Réforme »), en faisant alliance avec le bloc de Sleimane Frangié au Nord (à Tripoli), alors que le Hezbollah (chiite) d’Hassan Nasrallah et le bloc Amal (également chiite) de Nabih Berri ont perdu des sièges.

Il y a donc une recomposition au sein de l’opposition, au profit des chrétiens et au détriment des chiites. Cependant, le Hezbollah a volontairement donné des voix à ses alliés pour « huiler » les coalitions (à Byblos, notamment, ce qui eut pour effet de faire battre les candidats se réclamant du Général Michel Sleimane, actuel président de la République, dans la région natale de celui-ci), alors qu’Amal a subi une défaite, notamment à Jezzine (sud du pays), où il a été véritablement vaincu par son allié formel qu’est le CPL.

C’est pourquoi les résultats de cette élection ont leur lot de bonne surprise. Car le Général Aoun ne fait partie d’aucun axe et le qualifier de « pro-syrien » ou « pro-iranien » n’a pas de sens.
Nationaliste intégral voire ombrageux mais sans aucun excès ni surtout aucune haine, le Général Aoun a, pour la première fois depuis longtemps, permis aux Chrétiens libanais d’avoir enfin, sur le plan idéologique, un ré-enracinement arabe et oriental qui n’est pas l’enracinement saoudien propre au camp des hariristes du «  14 mars ». L’on se souvient que Saad Hariri, fils de feu le Premier Ministre Rafic Hariri, a la double nationalité libano-saoudienne…

Le Général Aoun a gagné des sièges et figure donc parmi les vainqueurs du scrutin. Mais ce qui, d’une certaine manière, a échoué est sa stratégie d’alliance avec le Hezbollah. Ces deux partis alliés que sont le CPL et le Hezbollah n’ont jamais fait campagne ensemble ! Hassan Nasrallah et Michel Aoun n’ont pas tenu de réunions électorales communes, en raison de phénomènes de répulsion dans l’électorat, surtout chez les chrétiens.

Le Général Aoun a gagné là où sa stratégie d’alliance électorale a montré ses limites.

Mais si Michel Aoun a gagné en sièges, il a perdu en voix. En effet, le mode de scrutin majoritaire à un tour avec liste plurinominale a pour effet qu’une faible différence de quelques voix fait basculer toute une liste dans le succès ou dans l’échec.
Michel Aoun a ainsi fait progresser son bloc de 21 à 27 députés (sur 128), mais il est fragilisé face à une contestation croissante dans le camp chrétien. Par exemple, son propre siège de député a été gagné avec une différence de 1 200 voix alors qu’en 2005 il avait 10 000 voix d’avance sur son concurrent.

Globalement, les thèmes du Général Aoun ont été entendus par l’électorat chrétien (les chiites sont des Libanais, des patriotes, qu’il ne faut pas ignorer ; ce sont nos partenaires ; ils ont libéré le territoire en 2006 ; nous leur devons respect ; il faut les intégrer et leur tendre la main).
A l’inverse, la position du patriarche maronite Sfeir, agitant un épouvantail et décrivant une vision apocalyptique, est minoritaire. Sa prise de position dans la presse, la veille du scrutin, parfaitement contraire à la coutume constitutionnelle et aux dispositions en matière électorale, n’a pas atteint son but.
Il n’en demeure pas moins qu’un certain effritement du CPL en nombre de voix a été noté par rapport aux conditions de 2005, lesquelles avaient été marquées, il est vrai, par les conditions particulières du retour quelque peu « héroïque » du Général Aoun après 14 ans d’exil.

Nous retrouvons donc une configuration similaire à celle de 2005, dont l’origine remonte même aux années 2003-2004, à savoir : deux blocs (les sunnites, les chiites) et les chrétiens divisés qui, au milieu du terrain, jouent les arbitres.
Cependant, cette idée de l’arbitrage du débat entre les sunnites et les chiites par les chrétiens risque d’être moins pertinente, puisque Michel Aoun n’a plus les mêmes marges de manœuvre.
La « rue chrétienne » a atteint sa dose maximale d’absorption d’alliance avec le Hezbollah.

Dans le camp sunnite, Saad Hariri s’est imposé de façon écrasante : A Zahlé (Békaa centrale), à Tripoli (Nord), etc. A Saïda (Sud), son concurrent a été laminé avec 30 000 voix d’écart, alors qu’il s’agissait d’une personnalité locale ayant une présence dans la ville depuis 40 ans.
Mobilisation et radicalisation sont allées de pair : Les sunnites ont voté sur le thème de la revanche du sang de Rafic Hariri et la revanche du 7 mai 2008, jour où le Hezbollah avait effectué un coup de force milicien en tournant ses armes contre des positions sunnites.

Il y a ainsi eu une « massification » du sunnisme libanais sous haute influence et supervision américaines et saoudiennes, avec énormément de moyens financiers. N’oublions pas que le clan familial des Hariri figure dans le classement des vingt plus grosses fortunes du monde…

Les chrétiens « du 14 mars », pro-hariristes et proches du Patriarcat maronite, sont minorisés. Ils n’existent plus que dans les périphéries des villes. Ils n’ont été élus que grâce aux voix des sunnites et de leurs alliés druzes.

Michel Aoun est consacré seul représentant des chrétiens mais avec une fragilité structurelle, ce qui va le mener à croiser le fer avec le Président et avec le Patriarche dans les mois qui viennent.

Dès lors se posent les deux questions : Quel type de gouvernement ? Et pour quelle politique ?
Le phénomène majoritaire qui joue lors des élections législatives ne va pas se transposer lors de la formation du gouvernement, puisque l’on aura, peu ou prou, une formule de gouvernement d’union nationale, avec ou sans tiers de blocage.
Ceci était déjà décidé avant l’élection, ce qui explique pourquoi l’enjeu de ces législatives était un peu factice : des élections en trompe-l’œil, d’une certaine manière… Ceci explique aussi pourquoi la fièvre électorale, perceptible durant la campagne, est retombée aussitôt connu le résultat du scrutin.
La question des armes du Hezbollah, montée en épingle durant la campagne, a, comme par enchantement, disparu du discours de Saad Hariri au lendemain du scrutin.
La question du « tiers de blocage » (faut-il ou non octroyer à l’opposition un tiers des fauteuils ministériels, ce qui lui confèrerait un droit de veto) ne sert, dans les faits, qu’à cacher, la question du désarmement de l’arsenal du principal parti chiite.
Or cette question, tout le monde le sait, ne sera pas résolue par un « désarmement » sous forme de mise à nu ou « déshabillement » du Hezbollah, mais bien plutôt sous la forme d’une intégration de la milice (hommes, armes et munitions), dans l’armée régulière libanaise. Et ceci ne sera décidé qu’avec un consensus syro-irano-saoudo-américano-européen, qui est déjà amorcé… De sorte que les mois qui viennent vont être marqués par une décrispation entre le Hezbollah et Hariri et ses alliés. Déjà, le chiite Hassan Nasrallah a rencontré le druze Wallid Joumblatt…
Ce relatif consensus interne est aussi le reflet d’une « détente » extérieure : Le microclimat régional et international qui a présidé à ces élections est celui d’une discussion, voire des retrouvailles entre les Saoudiens et les Syriens. Ryad et Damas se réjouissent, en ce moment, du résultat de ces élections.
De plus, la diplomatie française de Nicolas Sarkozy est une diplomatie discrète, apaisée, qui « parle à tout le monde ».
Mais cette fenêtre d’opportunité caractérisée par la détente actuelle n’est pas éternelle. Elle s’accompagne de l’état de grâce dont jouit l’Administration Obama auprès des capitales arabes. Cependant, il y a fort à parier qu’en janvier-février 2010, la question du nucléaire iranien va revenir en force sur le terrain. A tout instant, la conjoncture peut se durcir. Les Israéliens ne sont pas très patients… En outre, ils ont une revanche à prendre sur le Hezbollah depuis 2006. Et sur le fond, comme l’a montré le discours de Barack Obama au Caire, la politique américaine n’a pas changé, même si la forme est plus douce. Ce que demande Washington continue d’être le désarmement des milices régionales (Hamas en Palestine, Hezbollah au Liban), avant même qu’Israël ait accompli le moindre geste substantiel. Or une politique à ce point déséquilibrée est vouée d’avance à l’échec.
Les Libanais ont donc intérêt à profiter de la période de détente actuelle pour former un gouvernement d’union nationale, avant le retour des vents mauvais qui souffleront vraisemblablement début 2010 dans la région…

Il reste cependant à définir quel type de démocratie doit s’appliquer au Liban.

Longtemps, c’est le modèle de démocratie consensuelle (dans lequel le représentant le plus qualifié de chaque communauté devait être représenté au gouvernement, de sorte que l’on tenait toujours compte des majorités au sein de chacune des grandes communautés libanaises) qui a été préféré, notamment par les milieux intellectuels chrétiens.

Aujourd’hui, certains chrétiens, à commencer par le Patriarche maronite, veulent une démocratie majoritaire, c’est-à-dire selon l’arithmétique en vigueur au Parlement (à l’instar de ce qui se pratique en Occident). Mais cela serait dangereux au Liban car cela aboutirait à mettre en avant des chiites tout à fait marginaux ou, du moins, pas assez représentatifs de leur communauté.

Le Hezbollah est, en ce moment, demandeur de la démocratie consensuelle, qui était par ailleurs une revendication « historique » des chrétiens. Ces derniers seraient mal avisés de la leur refuser.

Ces élections ne sont pas seulement un moyen de se comparer aux autres en termes de scores, de poids électoral, de représentativité.
Elles sont un moyen de socialisation des partis politiques, de tous les partis, y compris de ce parti-milice-dispensateur d’aides sociales qu’est le Hezbollah. Il s’agit de recycler les passions afin de canaliser les énergies et éviter les conflits armés.
A 23 H le soir du scrutin, le Hezbollah, que les Américains continuent de classer parmi les organisations terroristes et à dépeindre, en quelque sorte, sous les traits de « l’homme au couteau entre les dents », a concédé la défaite : c’est du jamais vu dans le monde arabe !
Sans nul doute, il convient de voir dans cette « classicisation » et cette « normalisation » du Hezbollah un des effets de la « main tendue » par le Général Aoun qui, en signant un « document d’entente mutuelle » le 6 février 2006 avec le « Parti de Dieu » a largement intégré ce dernier dans le jeu politique « normal » et notamment le processus électoral et parlementaire.
Alors que l’Administration américaine a constamment cherché à diaboliser le Hezbollah, Michel Aoun, lui, a été le seul et, en tout cas, à ce jour le premier, à se souvenir de la sagesse populaire contenue dans le proverbe espagnol : « Il ne faut jamais coincer un chat dans un angle de la pièce, sans quoi il sort immanquablement ses griffes »…

Ceci dit, le mode de scrutin majoritaire à un tour avec listes plurinominales n’est pas satisfaisant, car il créée trop de distorsions entre le pays légal et le pays réel.
Une dose de proportionnelle, préconisée naguère par la Commission Boutros de réforme des institutions, a été rejetée par toute la classe politique…

Autres réformes à prévoir :
– La prise en charge matérielle du scrutin par l’Etat : A ce jour, les bulletins de vote comportant les listes de candidats ne sont pas imprimées par l’Etat mais par les partis politiques, ce qui permet des fraudes électorales nombreuses quoique situées dans le cadre apparent de la loi…
– La déconfessionnalisation sera à envisager notamment par la création d’un Sénat pour desserrer l’étau communautaire à la Chambre des députés.
– Enfin, le financement des campagnes électorales est entièrement à revoir. Car, tel un cercle vicieux, le clientélisme politique naît de la faiblesse de l’Etat et la nourrit aussi.

En effet, les énormes inégalités socio-économiques sont la cause de la perpétuation du système clientéliste et communautaire.
La domination haririste depuis 17 ans sur le pays, à travers les gouvernements de Rafic Hariri puis de Fouad Siniora, est responsable d’une inégalité sociale jamais vue, d’une fuite des cerveaux et d’un désastre écologique permanent… Encore à ce jour, les eaux usées de Beyrouth son rejetées dans la Méditerranée. Encore aujourd’hui, le réseau d’électricité est digne d’un pays sous-développé.
Plus inquiétants encore pour l’équilibre foncier, financier et communautaire du pays sont les achats massifs de propriétés par des Saoudiens, y compris dans des régions chrétiennes ou traditionnellement mixtes. Il en a été ainsi avec l’expropriation de 150 000 Libanais dans le centre-ville de Beyrouth, au profit du consortium SOLIDERE (SOciété LIbanaise DE REconstruction) contrôlé par les Hariri et leurs amis saoudiens. Le véritable « massacre architectural » qui en a résulté pour Beyrouth et pour le Liban s’est traduit par une acculturation de la mémoire et une négation de l’histoire dignes de la Roumanie des sombres années Ceausescu…

Le Liban, en ce début d’été 2009 qui s’annonce radieux sur le plan touristique, est donc un pays qui connaît à la fois un état de grâce post-électoral et un état de santé politique, économique et aussi moral des plus précaires…

Hubert Vandenberghe