Les funérailles de Mohammad Chatah, l’ancien ministre des Finances du Liban assassiné lors d’un attentat vendredi à Beyrouth, représentant de la « coalition du 14 mars » hostile au Hezbollah pro-iranien et au régime syrien, ont été célébrées hier dans un climat de crainte d’une reprise des meurtres ciblés et d’espoir de résistance pacifique pour préserver l’avenir du pays. « Il n’y a de Dieu que Dieu et le Hezbollah est l’ennemi de Dieu », a scandé une foule en deuil, devant le cercueil du dirigeant politique porté dans une mosquée du centre de la capitale libanaise.
Le corps de Mohammad Chatah a été inhumé près de celui de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, lui-même assassiné lors de l’attentat du 14 février 2005 presque au même endroit… Hier, des portraits de Chatah étaient affichés avec les mots « martyr de la modération » par les représentants de la « coalition du 14 mars ».
Un autre dirigeant de ce mouvement, Fouad Siniora, a appelé à poursuivre « une résistance pacifique », pour préserver l’indépendance du Liban. Le Liban, terre de martyrs et de courage malheureux, qui refuse de se laisser dépouiller son identité par des voisins prédateurs ou manipulateurs.