L’Europe se trouve confrontée plus que jamais en cette rentrée au drame des « migrants » qui frappent à ses portes par dizaines de milliers. Les années précédentes, c’était au Sud de l’Italie et aussi un peu en Espagne que les projecteurs médiatiques étaient braqués. Cette année, depuis déjà quelques mois, c’est la petite Hongrie qui est ébranlée, elle qui a dû faire face cet été à l’afflux de 50.000 migrants et réfugiés de Syrie, d’Irak, du Pakistan et d’Afghanistan, et qui en fait passer plusieurs milliers en Autriche et en Allemagne, des pays considérés comme des réserves de travail, dans un monde hanté ici par la guerre et là par la crise ou la misère. Ici et là, on sent monter la peur.
Peu auparavant, depuis la Turquie de M. Erdogan, une photo épouvantable bouleverse le monde entier : elle montre un policier recueillant sur une plage le corps d’un enfant de 3 ans mort noyé après le naufrage d’un bateau de fugitifs. La diffusion de cette photo traumatisante à la Une des journaux et sur les écrans de la planète provoque un raz-de-marée psychologique qui entraîne la pitié.
Pendant ce temps, les assassins et les dynamiteurs djihadistes de l’ « Etat islamique » continuent à assassiner et à dynamiter, en Syrie et en Irak. Et l’Europe, oublieuse de sa vocation chrétienne, chancelle dans une crise politique, culturelle et morale de Bas-Empire, et se déchire dans une zizanie suicidaire.
Désormais, on risque d’osciller entre l’émotion et la réflexion, là où il faut probablement écouter à la fois le cœur et la raison.
Pour aller plus loin :
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- Pour sauver l'enfant sans prix
- Les remous d’un bateau de migrants de Rome à Paris…
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- Grande-Synthe : le camp des migrants parti en fumée