Tout au long du voyage1 comme un refrain après chaque discours, j’ai entendu la voix de ceux qui nous ignorent, et qui découvraient l’invraisemblable.
– Comment ? Quel est cet homme d’un autre âge ? Non seulement il ne proclame pas l’opinion de ses fidèles sondés par nos ordinateurs, mais il leur rappelle des devoirs réfutés par sainte Statistique. Il leur demande des choses difficiles, voire impossibles, devant lesquelles ils renâclent, nous le démontrons2. Et qu’entend-il par « devoir », mot expulsé du langage par sainte Idéologie ?3
Oh oui, mes bons amis, c’est scandaleux.
Encore un petit effort et vous découvrirez peut-être, Dieu aidant, que l’Église n’est pas un syndicat des Pécheurs dont le Saint-Père, ou plutôt Wojtyla serait le Krasucki4.
Il n’est pas là pour présenter à Dieu nos supposées revendications : « Abolissez les Dix Commandements ! Bénissez nos désordres ! Assez d’amour de Dieu, et du prochain donc ! Canonisez sainte Mitraillette5 ! Déstalinisez les Saints, les Vierges, les Martyrs ! Désavouez les Docteurs ! Parlez latin ! Parlez louchébem ! Parlez plus fort ! Taisez-vous ! Mariez vos prêtres ! Abolissez le mariage ! Soyez donc d’aujourd’hui (qui demain sera hier). »
Oh non, mes bons amis, il n’est pas là pour ça. Il est là pour nous rappeler qu’être chrétien, c’est très difficile. Que l’homme est inachevé6. Qu’il ne sera jamais achevé dans ce monde, où même le juste pèche sept fois par jour. Que ce monde (révélé par vos statistiques) est inacceptable. Que nous sommes tous inacceptables. Que cependant nous devons nous accepter les uns les autres. Et même nous aimer. Nous aimer les uns les autres, et pas seulement les uns sur les autres. Que Quelqu’un, jadis, nous révéla une vérité si peu de ce monde que d’une seule voix nous vociférâmes : « Crucifiez-le ! » Ce qui fut fait, mes bons amis. Par vous, et aussi par nous7.
Imaginez un monde d’où ce Crucifié fût absent. Où plus personne ne soit plus là pour nous rappeler son insupportable Vérité. Un monde où la statistique de nos méfaits soit prise pour règle de vie. Un monde sans remords ni espérance. Un monde qui ne serait que ce qu’il est. Un monde où se taise enfin la voix intérieure8 qui toujours domine, depuis 2000 ans, nos vociférations. Quel terrible silence, quel cauchemar !
Il nous demande des choses impossibles ? Nous sommes donc appelés à les faire ? Nous sommes donc plus que nous ne croyons être ? Tout ne finit donc pas à notre petit horizon ? Certes, c’est dur à entendre. Mais ce poids effrayant, comme il est doux qu’il nous écrase ! Car il est un pari contre ma faiblesse.
Quand je considère ce que je suis, quel accablement ! Mais j’entends la voix et ce qu’elle me commande, alors quel sursaut, et quel espoir ! Voilà donc de quoi je suis capable, Dieu aidant ? La lumière de l’homme ne va pas jusqu’à savoir qui il est. Ce qu’il est, même son créateur ne saurait le lui expliquer. La vérité de l’homme est au-delà de l’homme. Si tu voyais Ma Face, tu mourrais9. Mais je te dis : va, fais ceci, et encore cela. Cette montagne, transporte-la. Cette fournaise, traverse-la. Et ce désert encore, fais-le fleurir. « Te le demanderais-je, si tu ne le pouvais ? Et si tu tombes, ne suis-je pas là pour te consoler et te guérir ? Ne suis-je pas “ton père et ta mère” ? »10 Il y a encore un Père et une Mère dans ce crépuscule qui dure depuis le premier homme, et qui depuis le Vendredi Saint est un jour qui se lève. Mais le jour ne se lèvera que si nous marchons vers lui11.
Aimé MICHEL
Chronique n° 426 parue dans F.C. – N° 2081 – 21 novembre 1986
Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 19 mars 2018
Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 19 mars 2018
- Il s’agit du troisième voyage de Jean-Paul II en France, à Lyon en octobre 1986. Sur le premier, en 1980, voir la chronique n° 429 ; sur le sixième en 1996, la n° 462.
- « Il est certain, évident, archi-prouvé par raison démonstrative que la religion chrétienne est inapplicable, donc illusoire et bonne à mettre au placard. » (Chronique n° 411, Les besoins du temps – Le christianisme est la religion de l’homme inachevé).
- Cette « sainte Idéologie » est celle de l’esprit du temps telle qu’elle s’exprime dans les médias. On peut retenir à son propos la définition qu’en donnait Jacques Ellul : « dégradation sentimentale et vulgarisée (…) d’une conception globale du monde » (voir note 5 de la chronique n° 331).
- Henri Krasucki, 1924-2003, est secrétaire général de la Confédération Générale du Travail de 1982 à 1992. La CGT est alors considérée comme la « courroie de transmission » du parti communiste, mais à partir des années 1990, la perte de prestige du PCF entraîne un long délitement des relations entre le parti et la centrale, marqué par trois décisions notables. La première, en décembre 1996, quand Louis Viannet, successeur de H. Krasucki, quitte le bureau national (ex-bureau politique) du PCF tout en conservant son siège au conseil national (ex-comité central). Puis, en octobre 2001, quand Bernard Thibault, à la tête de la centrale depuis 1999, décide de quitter le conseil national du PCF, tout en en restant membre de base du parti. Il marque ainsi l’autonomie du syndicat, non sans difficulté car deux membres de sa direction entrent alors au conseil sans son autorisation. Enfin, en mars 2003, la courroie de transmission est définitivement coupée quand Bernard Thibault exclut de la part de la CGT « toute attitude de soutien ou de co-élaboration d’un projet politique quel qu’il soit ». Toutefois, des liens avec le PC subsistent, mais plus chez les militants que chez les adhérents et sympathisants (https://www.istravail.com/actualites-etudes/les-etudes-sociales-et-syndicales/10125-l-evolution-des-relations-cgt-pcf.html)
- « Sainte mitraillette » est une allusion à l’émergence d’un christianisme révolutionnaire en Amérique latine dans les années 1960. En Colombie, le prêtre Camillo Torres, sociologue et militant du droit des démunis, se rallie à la critique marxiste, rejoint les rangs de la guérilla et meurt les armes à la main en février 1966. En Bolivie, le père Néstor Paz Zamora, prêtre-ouvrier, considère que « prendre les armes est la seule façon efficace de protéger le pauvre de l’exploitation actuelle et d’engendrer un homme libre » ; il s’engage dans la guérilla révolutionnaire pour le socialisme et meurt lors d’un massacre en 1970 (Suárez, H. J., Une mystique de la politique : Sur l’engagement de prêtres-ouvriers dans la guérilla révolutionnaire en Bolivie, Actes de la recherche en sciences sociales, n° 155, pp. 90-100, 2004). En Argentine, de 1967 à 1976, le Mouvement des prêtres pour le Tiers-monde, en opposition à la majorité des évêques, utilise l’analyse marxiste pour interpréter la réalité socio-politique et la plupart de ses membres s’engagent auprès des organisations de la guérilla alors en activité. C’est dans ce climat postconciliaire et marqué par la révolution castriste que se développe la « théologie de la libération », d’où des amalgames et des controverses, alors même que nombre de ceux qui s’en réclament n’entendent pas recourir à la violence pour libérer les asservis. L’acte de naissance de ce mouvement est souvent attribué à la publication en 1971 du livre Théologie de la libération par Gustavo Gutiérrez, prêtre dominicain formé à Louvain et Lyon, qui milite pour une Église proche des pauvres et pour des institutions sociales et économiques plus justes. Beaucoup se réclameront de cette théologie ou seront influencés par elle, comme l’archevêque Oscar Romero au Salvador (assassiné en 1980 pour avoir ordonné à l’armée de cesser ses crimes et béatifié en 2015) qui, en 1977, dénonce la persécution de « cette partie de l’Église qui s’est mise aux côtés du peuple et se pose en défenseur du peuple » tout en assurant qu’« une libération sans foi, sans le Christ, sans espérance, une libération violente, révolutionnaire, n’est pas une libération efficace, authentique » (R. Morozzo, J.-D. Durand et C. Francillon, Mgr Oscar Omero, Desclée de Brouwer, Paris, Perpignan, 2015). Une variante argentine de la théologie de la libération influence fortement Jorge Bergoglio, alors provincial des jésuites d’Argentine (http://www.liberation.fr/planete/2018/01/14/francois-le-pape-qui-insuffle-un-air-d-amerique-latine_1622276). Mais la voie semble étroite car comme le dit l’évêque brésilien Hélder Câmara (1909-1999) : « Je nourris un pauvre et l’on me dit que je suis un saint. Je demande pourquoi le pauvre n’a pas de quoi se nourrir et l’on me traite de communiste » (article Wikipedia sur Câmara). Cette étroitesse nourrit la controverse en dépit des très solides fondements de cette théologie (on trouvera quelques rappels trop brefs des éléments subversifs de l’enseignement vétéro- et néotestamentaire entre autres par Dominique Laplane dans la note 2 de la chronique n° 201 à propos de Las Casas, par Claude Tresmontant dans la note 4 de la n° 248, par Jacques Ellul dans l’avant-dernier paragraphe de la note 4 de la n° 395, par Jean Delumeau dans l’ouvrage cité plus bas, et bien entendu par Aimé Michel ici et là, par exemple dans les n° 416 et 418). Paul VI ne s’y trompe pas en décembre 1975 lorsqu’il déclare : « L’Église a le devoir d’annoncer la libération de millions d’êtres humains et d’aider cette libération à naître, de témoigner pour elle, de faire qu’elle soit totale (…). Il est impossible d’accepter que l’œuvre d’évangélisation puisse négliger les questions extrêmement graves concernant la justice, la libération, etc. ». L’historien Jean Delumeau, qui cite ces propos appuyés, commente : « l’essentiel de la plus authentique “théologie de la libération” se trouve dans ce texte capital qui s’oppose, sans le dire, au passéisme social de la défunte chrétienté lorsque le magistère mettait l’accent sur le seul salut individuel, prêchait l’obéissance inconditionnelle aux autorités constituées et acceptait la mise en esclavage des Noirs » (Ce que je crois, Grasset & Fasquelle, Paris, 1986, p. 237). Plus tard, Jean-Paul II montre des réticences à l’égard de cette théologie de la libération. On craint une condamnation mais finalement, en 1984, le cardinal Ratzinger de l’ex-Saint Office approuve ses buts. Toutefois, il « entend attirer l’attention (…) sur les déviations et les risques de déviation (…) que comportent certaines formes de théologie de la libération qui recourent, d’une manière insuffisamment critique, à des concepts empruntés à divers courants de la pensée marxiste ». Cette mise en garde est dictée, écrit-il, par « la certitude que les graves dérives idéologiques qu’elle signale aboutissent inéluctablement à trahir la cause des pauvres ». Jean Delumeau tirant à chaud les leçons de cette controverse note qu’elle a donné lieu à des clarifications « décisives pour l’histoire du christianisme » qui ont confirmé « deux grandes orientations (…) : l’une vers la non-violence ; l’autre vers la mise en valeur des Églises régionales et locales (…) en dépit des pesanteurs centralisatrices encore à l’œuvre actuellement à Rome. » (op. cit., pp. 260-263). Son pronostic paraît aujourd’hui largement validé.
- Redisons, comme dans la note 7 de la chronique n° 411, que cet inachèvement de l’homme implique, aux yeux d’Aimé Michel, son achèvement futur. Il voit l’humanité en route vers son dépassement, ce qui conduit à une aporie puisqu’il est, par principe, impossible à l’homme de penser pleinement un être dont l’esprit dépasserait le sien (voir note 9, ci-dessous). Il conçoit cette mutation comme l’émergence d’une source transcendante déjà présente en nous (voir note 8) survenant à la suite d’un effort scientifique prolongé pour la découvrir (voir note 11). Il s’en explique dans la conclusion intitulée « L’homme au-delà de l’homme » de la première édition de son livre Le Mysticisme – L’homme intérieur et l’ineffable (C.A.L., Paris, 1973 ; sur ce livre voir la chronique n° 421, notes 3 et 10 ; sa seconde édition révisée, sous les titres Metanoia en 1988 puis Transfiguration en 2017, ne comporte plus cette conclusion ; remarquons que ces titres et le sous-titre initial résument ce qui précède) : « la science est maintenant (…) sur le seuil du prodige mystique. (…) Sa démarche la portera irrésistiblement au-delà d’elle-même, vers le mystère qui déjà l’interroge. J’ai tenté de montrer que l’étude du témoignage l’obligera à franchir ce seuil où l’esprit, pris de doute, se demande si la lumière qu’il entrevoit par-delà la raison en est le désaveu, ou bien la culmination. C’est à la culmination que je crois. L’homme ne dépassera pas son humanité en l’abjurant mais en l’achevant. » (p. 246). On peut appliquer à ces vues ce qu’il écrivit, dans un autre contexte, à propos d’un roman de l’écrivain britannique C.S. Lewis : « Il y a là, certes, un mélange très anglo-saxon d’eschatologie et de physique. Cela surprend. Peut-être cependant serait-il instructif de se demander pourquoi l’on est surpris. Ne serait-ce que notre culture ne nous a pas appris à toujours nous situer justement dans l’univers tel qu’il est ? » (chronique n° 24).
- Ce cri de la foule adressé à Pilate est rapporté par tous les évangélistes (Matthieu 27, 22 ; Marc 15, 13 ; Luc 23, 21 ; Jean 19, 15). Que cette foule représente l’humanité entière est l’un des fondements du christianisme.
- Cette « voix intérieure », mystérieuse présence intime d’un Dieu qui n’est pas conçu comme purement extérieur, trouve son origine dans la parole du Christ : « je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. » (Jean 14, 20). Elle revient en de multiples passages des articles d’A. Michel : « Au “Connais-toi toi-même et laisse la Nature aux dieux” de Socrate avait succédé le “Ce n’est pas moi qui vis, c’est Dieu qui vit en moi” de saint Paul. La présence intérieure de la divinité changeait tout, irrémédiablement. » (1968, voir note 10 de la n° 408). « J’appelle superstition la croyance qu’on sait quand on ne sait pas. Qu’on sait en matière de science, s’entend, non de foi, qui est un acte intérieur, intérieurement vérifiable. » (n° 329, 1981). « Avant la chute nous jouissions (…) de la familiarité divine. (…) Ce fut une catastrophe intérieure. (…) Elle eut pour théâtre et victime coupable notre cœur, notre faculté d’amour, depuis lors pervertie et vouée aux angoisses de la nuit. » (n° 345, 1981). « La religion est réalité intérieure, expérience intérieure. C’est vrai ! Rien de plus vrai. Du moins est-ce ainsi que je vois la religion : le Dieu qui vit en moi, s’Il lui plaît. » (n° 357, 1982). « Ce que nous apprennent les dogmes n’est accessible que dans l’ordre intérieur de la grâce, parfois de la conscience. » (n° 376, 1983). « La foi est une expérience personnelle aussi intransmissible que la grâce, bien plus primordiale que toute idée, interior intimo meo, comme dit saint Augustin. » (n° 387, 1984). « Cette pensée qui était “au commencement”, par qui “toutes choses furent créées”, c’est la lumière de ma pensée qui s’interroge. C’est elle-même, la même, saint Jean le dit, et saint Augustin le répète : elle est “plus intérieure que mon intime”, interior intimo meo. » (n° 392, 1984). « Je suis reconnaissant à la vieille barque incoulable de ne m’avoir pas laissé seul dans mon dialogue avec le Témoin intérieur. » (n° 408, 1985).
- Que « la vérité de l’homme soit au-delà de l’homme » signifie, entre autres, que l’homme ne peut pas se comprendre lui-même. En ce sens il y a un mystère humain. Dans sa relation du livre d’Henri Ellenberger, Histoire de la découverte de l’inconscient, Aimé Michel remarque : « chaque époque a eu son idée limitée du mystère humain, idée qui s’est déplacée avec le temps, comme fait le projecteur qui fouille une scène de théâtre et n’en montre jamais qu’un recoin. La plasticité de l’âme conspire à cette limitation historico-culturelle. » (Note 7 de la chronique n° 23). Il est heureux qu’il en soit ainsi car nous serions incapable de supporter l’effrayant dévoilement des mystères du monde en général et de l’homme en particulier : « Je suis enclin à voir dans ce cocon d’illusions où a grandi l’humanité, et où elle continue de s’avancer, une précaution bienveillante de la Providence qui ménage notre faiblesse et ne nous laisse voir la vérité qu’à mesure que nous devenons capables de la supporter, “car si tu voyais Ma Face, tu mourraisˮ » (n° 350, Néandertal ou la fin d’un robuste gaillard). Cette dernière parole est celle adressée par Yahweh à Moïse au Sinaï : « Tu ne pourras voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre » (Exode, 33, 20). Elle est en accord avec le fameux mysterium tremendum et fascinans de Rudolf Otto (voir note 3 de la chronique n° 467).
- Cette phrase est une méditation de plusieurs passages des évangiles qui s’éclairent les uns par les autres : « dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20, 16) ; « Quand vous priez, dites : Père (…) » (Luc, 11, 10 ; Matthieu, 6, 9) ; « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement » (Luc, 15, 20) ; ou encore « Qui aime père ou mère plus que moi n’est pas digne de moi » (Matthieu, 10, 37). Cette dernière parole, exorbitante, dût sidérer ses auditeurs et elle continue de nous surprendre. Toutes ne prennent leur sens que si on accepte ce qu’elles laissent entendre sur la nature de qui les profère. En appui de cette méditation, voici ce qu’écrivait Claude Joly (1610-1678) : Dieu « prend pour exemple de son infinie bonté, les soins que les pères ont de leurs enfants, la tendresse et la compassion qu’en ont les mères, l’attachement et l’amour que les maris ont de leurs femmes. Oui je suis ton père, et plus que ton père ; oui je suis ta mère, et plus que ta mère ; oui je suis ton mari et plus que ton mari. » (Prônes de Messire Claude Joly, évêque et comte d’Agen, tome IV, Lyon, 1765, Prône pour le XIXe Dimanche d’après la Pentecôte, p. 482).
- « Le jour ne se lèvera que si nous marchons vers lui » car la participation de l’humanité est requise. L’homme doit prendre part à la création, en être le « co-ouvrier » (Paul, lettre aux Corinthiens I, 3, 9). Ce point éclaire la note 6 ci-dessus ; voir également la note 5 de la chronique n° 248, la fin de la note 1 de la n° 392, et la note 7 de la n° 411.