Décidément, dans la vie publique comme dans sa vie personnelle, François Hollande a du mal à mener une vie de couple stable. Après mois d’un an de présence à l’Elysée, les rapports de Paris et de Berlin sont entrés dans une phase de crise ouverte. Devant les récentes critiques de plusieurs dirigeants socialistes français contre la politique de l’Allemagne et contre Angela Merkel, de nombreux responsables allemands se rebiffent : l’un d’eux a déclaré que le PS et le président français « sont sous pression et cherchent un bouc émissaire »… Selon lui, le gouvernement français actuel « ne peut pas échapper à ses responsabilités et aux indispensables réformes structurelles ». Et il serait vain de se faire des illusions : « L’Allemagne n’augmentera pas ses impôts pour payer les dettes de ses voisins ».
Désormais, les principaux responsables de l’économie allemande considèrent l’immobilisme français devant les défis actuels comme la principale menace contre l’Europe. C’est grave, quand on sait que le « couple franco-allemand » est considéré comme le pilier de ladite Europe, construction supranationale fragilisée par les turbulences de la Zone Euro…