Après un quinquennat marqué par une déplorable absence de réformes, le président sorti François Hollande a rendu un nouveau mauvais service à son pays, qui est aussi le nôtre : il a jugé bon de lancer une mise en garde publique à Emmanuel Macron au milieu du gué de sa réforme du marché du travail. Parlant indûment du risque de « ruptures » et de « sacrifices » qui ne seraient « pas utiles », M. Hollande a donné le coup de pied de l’âne à son successeur, au moment où celui-ci aborde une étape difficile mais probablement nécessaire.
Ce faisant, M. Hollande a vanté sa propre politique, par ces simples mots, prononcés sans rire, avec un naturel déconcertant : « Les résultats sont là »… Détails surréalistes, M. Hollande s’exprimait dans le cadre d’un festival de cinéma où l’on présentait des œuvres de fiction francophones, et ceci à Angoulême, la patrie adoptive d’un « grand homme de province », le héros balzacien malheureux d’ « Illusions perdues », ce roman prophétique…
Un tel acharnement laisse songeur. Vis-à-vis d’Emmanuel Macron, cette façon de savonner les planches montre une fois de plus que la jalousie n’est jamais bonne conseillère.
Pour aller plus loin :
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Dénoncer les abus sectaires dans la vie consacrée et passer l’épreuve en union au Christ Epoux
- La France et le cœur de Jésus et Marie
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- Bulletin Acip n° 1187 du lundi 21 avril 2008