« Le combat n’est pas perdu d’avance » - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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« Le combat n’est pas perdu d’avance »

Dans un avis publié le 13 septembre, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ouvre la voie à la légalisation d’une « aide active à mourir. » Pour Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance Vita, le combat pour la défense de la vie jusqu’à sa fin naturelle n’est cependant pas perdu d’avance.
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« Les pro-euthanasie tente de faire croire que nous n’aurions le choix qu’entre souffrir et mourir » met en garde Tugdual Derville.

« Les pro-euthanasie tente de faire croire que nous n’aurions le choix qu’entre souffrir et mourir » met en garde Tugdual Derville.

© Petites sœurs des pauvres

Le CCNE a rendu un avis qui va dans le sens des intentions du chef de l’État, à savoir faire évoluer la loi sur la fin de vie. Devons-nous nous résigner à subir de telles évolutions sociétales ?

Tugdual Derville : De quoi parlons-nous tout d’abord ? Dans le cas d’un suicide assisté, la personne s’administre elle-même les produits létaux : dans le cas d’une euthanasie, le médecin se charge de donner la mort. Dans les deux cas, les promoteurs d’une aide active à mourir jouent sur le côté inéluctable de ce qu’ils considèrent comme un progrès pour la société, en revendiquant le droit de choisir sa mort. Ils veulent, de fait, décourager ceux qui ne pensent pas comme eux.

Cependant nous, à Alliance Vita, qui œuvrons pour protéger la dignité humaine, nous ne nous laissons pas intimider. Il n’y a jamais de combat perdu d’avance. Un événement politique, climatique, peut changer le cours des choses. Nous n’avions pas prévu la pandémie ou la guerre en Ukraine, qui ont modifié le calendrier de bien des réformes. Gardons confiance, car il y a le sens profond de l’Histoire : la prise en compte de la dignité des plus pauvres que sont les personnes en fin de vie ; et les soubresauts de l’histoire : l’individualisme mortifère qui ne durera qu’un temps.

Nous sommes, selon moi, à l’avant-garde d’un réveil de l’humanité. Par ailleurs, la cause pro-euthanasie n’est pas très solide politiquement. Ce que veulent les Français, c’est ne pas souffrir et être bien accompagnés. Ils savent qu’il y a d’autres priorités que la fin de vie, comme la situation de l’hôpital qui vit une crise sans précédent. Il me paraît indécent d’ailleurs de charger davantage les soignants, déjà mis à rude épreuve et très éprouvés par la crise du Covid.

Cependant nous devons être vigilants, car les pro-euthanasie tentent de faire croire que nous n’aurions le choix qu’entre souffrir et mourir, la solution étant, pour éviter la souffrance, de donner la mort comme s’il s’agissait d’un soin, afin d’éviter un acharnement thérapeutique.

Or l’euthanasie est une mort violente ! Comme le suicide, elle laisse des traces considérables en particulier pour l’entourage.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.