Dans l’affaire des escapades individuelles de François Hollande, voici qu’on découvre un nouveau manque de loyauté. Comme un concessionnaire commercialisant ce genre de véhicules à moteur l’a révélé avec un sentiment de trahison, le choix du scooter présidentiel qui a servi — indirectement — aux élans amoureux de M. Hollande a été fait au détriment des intérêts économiques de la France : c’est en effet en chevauchant un scooter de fabrication italienne, et non un scooter français, comme la firme Peugeot en produit pourtant, que le « président normal » a effectué à plusieurs reprises le trajet menant du Palais de l’Elysée à l’appartement particulier de la rue du Cirque.
Après une telle révélation, comment prendre au sérieux les appels répétés de celui qui tient le guidon de notre pays à redresser les comptes de la nation par un « choc de compétitivité » ?
Gageons qu’à l’annonce d’une telle nouvelle, notre ministre du Redressement productif, le valeureux Arnaud Montebourg, qui ne cesse de multiplier les assauts oratoires pour encourager les citoyens de la République à acheter français, à consommer français, à conduire français, à faire travailler l’industrie française, doit se sentir floué, et comme renié dans ses efforts patriotiques.
Sans compter le sentiment d’amertume qui ne peut désormais que gagner la plupart de nos concitoyens, apprenant que la dernière représentation grandeur nature de Don Juan dans les rues de Paris s’est jouée avec un engin venu de la patrie de Goldoni, et non de celle de Molière, et cela pourtant chez une actrice logée à quelques tours de roue de la Comédie française.
Après le « choc » d’une telle félonie, comment le Président pourra-t-il regagner la confiance, non seulement de sa précédente amie, mais de l’ensemble de ses compatriotes ? Et, pire encore, ne va-t-il pas contribuer à faire avorter la politique de redéploiement de l’industrie française, en y accordant aussi peu d’intérêt qu’à une ancienne compagne délaissée ?
Le devoir d’un chef d’Etat n’est-il pas d’encourager à la vie, et donc de faire donner aux siens de quoi vivre, quitte à se battre comme un lion, plutôt que d’écouter le chant des sirènes, ou de jouer lui-même de la mandoline ?