Le BICE, « défendre la dignité des enfants » - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Le BICE, « défendre la dignité des enfants »

Le BICE a été fondé en 1948 par le père Gaston Courtois qui répondait à l’appel du pape Pie XII. En 1959, il a d’abord participé à l’élaboration de la Déclaration des droits de l’enfant de l’ONU. Et en 1989 l’ONU adopte la Convention relative aux droits de l’enfant à la rédaction de laquelle le BICE a contribué. Aujourd’hui, il collabore avec l’ONU, l’UNESCO et le Conseil de l’Europe. Véronique Bossier, directrice du développement des ressources et de la communication du BICE, a accepté de répondre aux questions de France Catholique.
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Quel est le but de l’action du BICE ?

Véronique Bossier : La mission du BICE est de défendre la dignité et les droits des enfants. Nous cherchons à leur ouvrir un futur où ils peuvent être acteurs de leur avenir et de la société. Nous voulons qu’ils puissent construire un monde plus juste et fraternel.

Concrètement, où et comment agit-il aujourd’hui ?

Nous agissons auprès des institutions internationales comme sur le terrain. Nous avons participé à la rédaction et à l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989 par l’ONU. Cette convention a permis la reconnaissance de l’enfant comme sujet de droit, ce qui est très important dans la lutte pour la protection de l’enfance.

Nous sommes surtout présents dans une trentaine de pays, particulièrement en Afrique et en Amérique latine, où nous collaborons avec des associations locales. Dans des milieux dangereux pour les enfants, comme à Bogota en Colombie, où ils sont exposés au trafic de stupéfiants et à la violence, nous participons à créer des foyers où ils peuvent être protégés et éduqués. Au Tchad nous sommes engagés pour faire évoluer l’éducation en passant de méthodes punitives à des méthodes positives. Ce ne sont que deux exemples : nos missions sont très diverses !

L’héritage du père Courtois est-il encore présent au BICE ?

Bien sûr ! Il est notre fondateur et c’est lui qui a fédéré l’association au moment de sa création. Il nous a laissé la dimension spirituelle chrétienne, nous avons encore beaucoup de liens avec des associations chrétiennes comme les Fils de la Charité. Le père Courtois a aussi su nous transmettre sa sensibilité pour l’éducation des classes populaires.

Il y a une phrase de lui que j’aime beaucoup : « La joie s’acquiert. Elle est une attitude de courage. Être joyeux n’est pas une facilité, c’est une volonté. »

Quels sont les enjeux actuels pour la protection de l’enfance ?

Le grand nouvel enjeu est celui de la violence sur les écrans. Mais il y a aussi à travailler sur les séquelles induites par la période de Covid qui a affecté la santé mentale et l’épanouissement de trop d’enfants. Enfin, nous cherchons à œuvrer pour que l’enfant soit mieux écouté ; certes à sa juste place, mais qu’il puisse avoir son mot à dire dans les décisions prises pour la protection de l’enfance. Son regard est important et peut éclairer bien des choses.

Le BICE a-t-il une mission spirituelle ?

Certainement ! La dimension chrétienne de notre projet est portée par notre souci de développement intégral de tous les enfants, pour qu’ils soient des acteurs dans le monde et pour la paix. La foi qui anime certains d’entre nous est importante : elle permet une unité entre notre vie professionnelle et spirituelle. C’est une chance de pouvoir agir pour quelque chose qui a du sens.

Consultez Le BICE, qui sommes-nous ? pour en savoir plus au sujet du BICE.