La Vierge Marie apparaît toujours en Égypte - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La Vierge Marie apparaît toujours en Égypte

Quarante-deux ans après les apparitions de Zeïtoun, dix ans après celles d’Assiout, des centaines de milliers d’Égyptiens, tant chrétiens que musulmans, disent voir actuellement la Vierge Marie. Avec des pogroms antichrétiens en toile de fond.
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«El Adra, el Adra !» (la Sainte Vierge). Ce cri en arabe fuse dès que la forme lumineuse supposée être la Madone bouge sur la façade de l’église de l’Archange Michel, à El Waraq en Basse Égypte. Waraq el Hadar est une île sur le Nil près des célèbres pyramides de Giza. Il semblerait que cette forme lumineuse, reconnue comme la Vierge par les foules, y apparaisse ainsi depuis le mois de décembre. Comme toujours en Égypte, chrétiens comme musulmans la voient. Boutros et Mohammed, Youssef et Amir, Antonios et Ahmed. Les réactions diffèrent évidemment : les chrétiens clament leur enthousiasme, les musulmans se tiennent cois, la police essaie en vain de disperser les foules, parfois en tapant dessus, et de dégager les rues remplies de spectateurs. Ces apparitions lumineuses rappellent celles de Zeïtoun en 1968 (la nuit, à l’extérieur d’une église, sur une longue durée, sans message oral). Mais si, en 1968, quelques rares photos avaient pu être prises, montrant toutefois bien une silhouette lumineuse évoquant la Madone dans la nuit, en 2010 la technique a tellement évolué que tous les assistants filment les apparitions avec leur téléphone et que ces vidéos amateurs ont fleuri sur You Tube, Dailymotion, Facebook et les sites internets coptes à travers le monde. Difficile, à les voir, de nier qu’il se passe quelque chose, même avec un esprit cartésien français. Sur l’une des vidéos, la croix entre les deux clochers de l’église étincelle de lumière, et la silhouette blanche faisant penser à une femme voilée se déplace dans le ciel et vient se placer à son pied, telle la Mater Dolorosa au pied de la croix.

Le 20 décembre, l’apparition s’est maintenue toute la nuit ainsi que d’immenses colombes de lumière volant par trois ou par sept. Le 22, des lumières extraordinaires ont été vues dans tout Le Caire, c’était parfois des lumières, sans source naturelle distinguable, à travers les nuages, visibles à plusieurs dizaines de kilomètres. Plus de cent mille personnes les voyaient en même temps. Un colonel, présent sur place, a dit au Dr Adel Ghali, le médecin des chiffonniers du Caire, qu’il ne pouvait pas s’agir de rayons laser, hologrammes ou autre lumière électrique. Simultanément, les gens voyaient la même chose dans le ciel d’un bout à l’autre de l’immense agglomération cairote (la deuxième plus grande mégapole au monde après Mexico) à Choubra, à Zeïtoun, à Ezbet el Nakhl chez les chiffonniers du Caire, mais aussi dans un peu toute l’Égypte : dans le delta, à l’oasis de Fayoum, à Port-Saïd, à Minia en Moyenne Égypte, et jusqu’en Haute Égypte à Louxor et Assouan. Une immense étoile est également apparue et a voyagé sur une distance de 200 kilomètres. Sur une telle échelle, difficile de prétendre que tant de personnes mentent ou sont victimes d’hallucinations.

Ces phénomènes inexpliqués sont depuis un mois et demi commentés passionnément par la télévision nationale et les journaux, sans que personne songe à nier qu’il se passe quelque chose, même si certains journaux musulmans sont sceptiques et soupçonnent les chrétiens de manigancer quelque chose.

Au téléphone, Sœur Maria, la supérieure des Filles de Marie (religieuses coptes à qui Sœur Emmanuelle a transmis son œuvre) et du Centre Salaam à Ezbet el Nakhl (l’hôpital et école des chiffonniers) confirme, très émue, qu’elle et toutes les sœurs, ainsi que le Père Matthias Nasr, le curé des chiffonniers ont vu la Vierge pendant une heure et demie le 22 décembre, et une cinquantaine de minutes le 31 à 3 heures du matin, au-dessus de leur Centre. Ce spectacle était acompagné de parfums suaves et inconnus. La Vierge fut précédée d’une colombe de lumière et ressemblait beaucoup à la Vierge de Zeïtoun. Certaine personnes l’ont vue avec une robe blanche et une ceinture bleu roi, d’autres avec une robe bleu pâle ; Sœur Maria a vu aussi une des grandes colombes se transformer en la Vierge Marie, ce qui est un phénomène nouveau en Égypte. Connaissant depuis plus de dix ans ces religieuses et ce prêtre, je puis certifier qu’il ne s’agit nullement de personnes exaltées, mais qu’ils sont au contraire très équilibrés. Le Dr Adel, qui a distingué plusieurs fois avec précision la Vierge à Zeïtoun en 1968, ne l’a pas vue cette fois-ci à El Waraq, mais il a vu les colombes lumineuses si spectaculaires.

Ces manifestations qualifiées de surnaturelles ont été confirmées par l’évêque copte-orthodoxe de Giza, Mgr Théodose. Commencées le 11 décembre, elles continuent à ce jour – des apparitions ont encore été signalées les 25 et 26 janvier à Thanabo, un village près d’Assiout en Moyenne Égypte. Elles ont débuté en décembre, le mois de Marie des Coptes, qui y font de splendides célébrations le soir à minuit, la louange mariale, pendant le carême orthodoxe de Noël. Le Père Ioustos, 47 ans, curé d’El Waraq, confie : «C’est une joie immense pour nous de sentir que la Vierge Marie se tient à nos côtés».

Elles interviennent en effet dans un contexte douloureux puisqu’on se souvient qu’une fusillade a eu lieu à Nag Hammadi en Haute Égypte, où 7 fidèles sortant de la messe de minuit, dont un jeune de 19 ans, Abanoub, ont été tués à la mitraillette le soir du Noël orthodoxe (6 janvier). Puis la police a tiré sur les chrétiens qui venaient ramasser les corps des tués. Ce pogrom antichrétien a vivement commotionné et mis en ébullition la communauté copte. Des manifestations spontanées de Coptes se forment dans la cour du patriarcat copte, brandissant la photo du cadavre ensanglanté du jeune Abanoub (ce nom est celui d’un jeune martyr copte des premiers siècles d’une douzaine d’années, dont on trouve l’icône dans la plupart des foyers coptes).

Actuellement, le parlement égyptien refuse de reconnaître le massacre comme acte de persécution, mais s’obstine à le considérer comme un acte de folie individuelle tombé par hasard sur des chrétiens. Un des rares députés coptes a demandé un châtiment exemplaire. Ce serait bien la première fois depuis des décennies.

Le 20 janvier, après avoir une première fois stigmatisé ce pogrom le 13 janvier, le pape copte-orthodoxe Chenouda III (86 ans), lors de son audience hebdomadaire du mercredi dans la cathédrale Saint-Marc du Caire, a dit que la seule chose qui pourrait apaiser aujourd’hui les Coptes, que ce serait un jugement enfin équitable des tribunaux égyptiens, pour tous les assassins de chrétiens depuis trente ans, qui n’ont jamais été jugés ni encore moins châtiés : 1800 assassinats de chrétiens, et au moins 200 actes de vandalisme perpétrés contre des chrétiens restent à ce jour impunis en Égypte.

La tuerie de Nag Hammadi vient en point d’orgue d’événements fâcheux à l’automne dernier. En septembre, 150 chrétiens ont été arrêtés et jetés en prison parce qu’ils avaient été surpris à manger dans la rue dans la journée pendant le ramadan. Et le Conseil islamique d’Égypte avait alors proclamé une fatwa comme quoi c’est un grave péché de laisser dépenser de l’argent pour construire des églises dans un pays musulman. La réciprocité de la construction des mosquées en occident ne semble pas être pour demain…

Si triste que l’on puisse être d’écrire ceci et bien que ce ne soit pas politiquement correct, la réalité oblige à dire qu’en Égypte, où je me rends plusieurs fois par an depuis vingt ans, les imams excitent couramment les fidèles dans les mosquées à prendre les armes pour jeter hors du pays les chrétiens, ou les forcer à se faire musulmans, ou les tuer. Il est considéré tout-à-fait officiellement comme une œuvre pie, le vendredi, d’aller «casser du chrétien» ou saccager des maisons ou établissements chrétiens.

Le 8 janvier, lendemain de Noël et du massacre, des témoins ont affirmé avoir vu la Vierge à Baghoura près de Nag Hammadi, pendant que des musulmans incendiaient des maisons et commerces chrétiens, sans que les pompiers alertés daignent se déranger, sauf, comme d’habitude, quand tout fut fini. La mère et la sœur du jeune Abanoub affirment avoir vu les colombes lumineuses voler au-dessus des cercueils des sept martyrs lors des obsèques.

Pour les Coptes nul doute que ces apparitions sont véridiques : ils semble clair que la Mère de Dieu, en se rendant visible aux musulmans au-dessus des églises, veuille les inciter à ne pas aller toujours de plus en plus loin dans la persécution des chrétiens.

Marie-Gabrielle Leblanc

Les apparitions mariales en Égypte

Les apparitions de Zeïtoun (banlieue nord du Caire où la Sainte Famille serait passée lors de la Fuite en Égypte) en 1968 sont de loin les plus célèbres et, si elles restent ignorées du grand public catholique français, sont néanmoins connues dans certains milieux. La Vierge (dans une posture et un costume rappelant nos apparitions de la rue du Bac) est apparue pendant un an, la nuit sur la coupole de cette petite église devenue depuis un haut-lieu de pèlerinage. La particularité des apparitions mariales en Égypte est que toutes les personnes présentes peuvent la voir, y compris les musulmans. Le président Nasser lui-même a reconnu qu’il avait vu de ses propres yeux la Vierge à Zeïtoun.

Vinrent ensuite les apparitions d’Assiout, capitale de province au sud de la Moyenne Égypte, sur les toîts de la cathédrale, pendant plusieurs mois fin 2000 et début 2001. M’y étant rendue deux fois, en janvier et en février, je n’ai pas vu la Vierge mais puis témoigner qu’il ne s’agit pas d’hallucinations collectives, car tous avaient vu la Vierge la veille mais personne ne voyait rien cette nuit-là, ce n’est pas un entraînement mutuel de personnes entrant progressivement en transe ou s’autosuggestionant.

http://www.famillechretienne.fr/agir/vie-de-l-eglise/la-vierge-marie-apparaitrait-en-egypte_t11_s73_d55368.html