Une nette majorité de salariés – 56% – de l’usine automobile de Moselle Smart s’est prononcée en faveur d’un retour à une semaine de 39 heures de travail, rompant avec le tabou des 35 heures, afin de garantir l’emploi jusqu’à 2020. Mais deux syndicats, la CGT et la CFDT, ont opposé à cela un front du refus, rejetant tout accord sur le temps de travail, et n’acceptant de discuter que sur les évolutions de salaires.
Pour certains, cette semaine de 35 heures, qui aura souvent pesé sur la compétitivité de la France dans de nombreux domaines, même si elle a pu se justifier dans des métiers pénibles, demeure une sorte de vache sacrée qu’on doit préserver à tout prix. Même à celui de la mise en danger de l’avenir de l’économie et donc… de l’emploi. Même au prix d’une semaine de zéro heure dans le pire des cas.