La terreur sur notre sol - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La terreur sur notre sol

La décapitation de Samuel Paty nous renvoie à un système de terreur qui voudrait enserrer toute notre vie sociale, à commencer par l'école. Elle nous interroge aussi sur le dévoiement du religieux. Ce n'est pas Dieu qui inspire le crime, c'est son oubli qui justifie l’idolâtrie et le déni de toute humanité.
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Collège Du Bois D’aulne - Conflans-sainte-Honorine.

Collège Du Bois D’aulne - Conflans-sainte-Honorine.

© Département des Yvelines / CC by-nd

Depuis plusieurs jours, la France entière est en état de sidération face à l’horrible crime commis sur la personne de Samuel Paty, professeur d’histoire au collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. De ce point de vue, l’assassin a malheureusement réussi dans son entreprise, sa volonté étant de créer un climat de terreur en décapitant sa victime et en mettant en scène le résultat de son meurtre. Sans doute y a-t-il des précédents, avec tous les attentats commis sur notre territoire ces dernières années. Il s’agit de faire peur, et dans le cas présent c’est tout notre système scolaire qui se trouve mis sous pression, avec la menace d’un dispositif de surveillance des enseignants brimés dans l’acte même d’enseigner.

Il ne faut pas oublier qu’un certain nombre de personnes vivent sous protection constante, car leur vie est directement menacée par l’islamisme radical. Le Figaro magazine de cette semaine a fait sa une sur cinq femmes, d’origine musulmane et mobilisées contre l’extrémisme, qui font l’objet d’une telle protection. Zineb El-Rhazoui peut ainsi déclarer : « Je suis constamment entourée d’hommes en armes et cernée par la pulsion de mort. Ce que je vis est, finalement, une reconnaissance officielle de l’omniprésence de la terreur sur notre sol. » L’immense émotion produite par l’assassinat de Samuel Paty permettra-t-elle une prise générale de conscience et surtout la volonté de combattre le mal à la racine ?

Il s’agit d’abord de bien identifier l’ennemi, car je ne suis pas sûr qu’il soit justement qualifié par son caractère religieux, notamment lorsqu’on explique que le grand problème des islamistes est de placer leur religion au-dessus des lois de la République. Une religion dévoyée mérite-t-elle seulement le qualificatif de religieux, qui renvoie à la relation avec Dieu ? N’est-ce pas plutôt parce que l’islamisme méconnaît Dieu qu’il viole toutes les lois humaines possibles et justifie l’insupportable meurtre d’un professeur d’histoire de chez nous ?

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 octobre 2020.