L’agression dont a été l’objet un poste de police à Champigny-sur-Marne, dans la nuit de samedi à dimanche, a d’autant plus ému l’opinion qu’elle faisait suite à une autre agression d’une rare violence, dont deux policiers avaient été victimes à Herblay dans le Val-d’Oise. On comprend le degré d’exaspération de la police, exprimé notamment par plusieurs rassemblements et les déclarations de personnalités politiques appelant à l’éradication des bandes qui se livrent à ce type de violence. Mais au-delà des bandes, c’est bien encore la question des quartiers soustraits à l’autorité publique qui est en cause, parce qu’il s’y livre une véritable bataille de souveraineté. Nous voici donc ramenés à la bataille contre le séparatisme décidée par Emmanuel Macron, dont on ne cesse de mesurer le bien-fondé.
Sur le sujet, j’avoue avoir été particulièrement intéressé par une tribune publiée il y quelques jours dans Le Monde par M. Chems-Eddine Haziz, recteur de la grande mosquée de Paris. Il y affirme son total soutien à la lutte contre le séparatisme, et même en propre terme contre le séparatisme islamiste. Mais il souligne aussi la responsabilité de l’État jacobin dans ce phénomène de ghettoïsation ethnique et religieuse. Lorsqu’on laisse régner la loi des gangs, lorsqu’on tolère que des organisations extrémistes et des associations liées à l’islam politique s’occupent du soutien scolaire, de la gestion des affaires locales, et lorsqu’on renonce à lutter contre les économies parallèles, il ne faut pas s’étonner des résultats.
Sans doute peut-on s’interroger sur les causes premières du phénomène. Car ce n’est pas l’autorité publique qui a décidé de la création de ces quartiers hors-contrôle. Il y a tout l’immense problème de l’immigration incontrôlée. Mais il n’empêche qu’on sait où réside le mal et qu’il faut au plus vite faire en sorte que ces quartiers soient réorganisés dans l’orbite de la souveraineté nationale.