La soif de la jeunesse catholique - France Catholique
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Noël : Dieu fait homme
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La soif de la jeunesse catholique

La période estivale voit fleurir les formations, camps et universités d’été destinés aux jeunes catholiques. Beaucoup s’apprêtent à rejoindre ces sessions, pour nourrir leur intelligence de la foi et savoir en témoigner.
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Un « topo » lors d’un camp Spes (diocèse de Fréjus-Toulon). « Enrichir l’acte de croire par la raison. »

Un « topo » lors d’un camp Spes (diocèse de Fréjus-Toulon). « Enrichir l’acte de croire par la raison. »

© Missionnaires de la Miséricorde Divine

Deux semaines après avoir empêché l’agresseur d’Annecy de continuer à poignarder les enfants du parc où il se trouvait, le « héros au sac à dos », Henri d’Anselme, a tenu à faire une mise au point : « Je ne suis pas un héros, seulement un héritier » écrit-il le 21 juin dans un long message mis en ligne sur la page du « Chant des cathédrales ». Le jeune homme de 24 ans, qui s’est lancé dans un tour de France des cathédrales, liste trois impératifs qui guident sa démarche et qu’il espère transmettre : « redonner à notre époque un peu de transcendance », « nourrir nos intelligences en dépoussiérant la Beauté », « pousser notre volonté à rêver. » Dans nos colonnes, il confiait aussi : « À partir du moment où on s’ouvre aux grandes et belles choses, l’âme agit et résiste ». Or, c’est précisément la volonté de se dépasser et de s’ouvrir aux « grandes et belles choses » qui anime une partie de la jeunesse catholique de France ayant choisi de se former, et pour laquelle « beauté » et « vérité » ne sont pas, contrairement à ce qu’affirme l’air du temps, des notions à relativiser.

Se défendre face au monde

« Les jeunes catholiques n’ont pas le droit de ne pas se former » lance d’emblée Victoire, étudiante en philosophie. À 23 ans, la jeune femme compte déjà cinq participations aux Camps Spes organisés chaque été depuis 2016 par les Missionnaires de la Miséricorde divine, dans le diocèse de Fréjus-Toulon. « Notre monde absolutise ce que la religion catholique demande de rejeter. Dans ce contexte, la foi du charbonnier ne suffit plus », relève-t-elle. La confrontation entre la foi et l’esprit du monde est un refrain qui revient dans la bouche de la quasi-totalité des jeunes interrogés. La foi n’est pas à cacher, elle est même à défendre. « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous » : le verset, tiré de la première épître de saint Pierre (3, 15), est régulièrement cité par ces jeunes catholiques, qu’ils participent à des universités d’été ou suivent des cours de catéchisme. « Pour nos contemporains, la foi catholique n’est plus une évidence, surtout dans une société où l’islam est très présent », avance Thomas, baptisé à Pâques cette année. « Ma conversion s’est faite par une rencontre personnelle avec le Christ, mais j’ai ensuite dû accepter la foi et chercher les raisons intellectuelles de croire », explique le jeune homme, qui suit depuis deux ans la catéchèse dispensée dans la paroisse Saint-Étienne de Lille.

Pas une simple pratique

« Notre foi grandit dans la mesure où l’on en étudie ses fondements », abonde l’abbé Grégoire Sabatié-Garat, aumônier d’Acteurs d’avenir. Rattachée au diocèse de Versailles, l’association propose à 200 jeunes professionnels un temps de formation, fin août. « Le catholique ne doit pas être dans une simple ascèse ni une simple pratique. Nous accueillons de jeunes chrétiens désireux d’assumer leurs choix, y compris dans leur vie professionnelle et pour cela, il faut se doter d’outils intellectuels, ce qui passe par la formation. »

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