C’est à Florence, dans la ville de Dante et du futur saint Philippe Néri, que tout a commencé, que le génie de Sandro Botticelli a éclos. Nous sommes au XVe siècle, en pleine Première Renaissance italienne. Né Alessandro Filipepi, en 1445, issu d’une famille de tanneurs, le jeune artiste se forme d’abord à l’orfèvrerie. Il acquiert ainsi son talent de dessinateur, et emprunte son nom d’artiste au maître orfèvre Botticello. à l’âge de vingt ans, il entre à l’atelier de Lippi avant d’intégrer celui de Verrocchio, puisant ainsi son génie auprès des grands maîtres de son temps.
Avec l’appui des Médicis, qui règnent alors à Florence, Sandro Botticelli ouvre son propre atelier en 1470, et réalise de très nombreuses commandes, œuvres religieuses et portraits, pour de riches courtisans. En 1481, le pape Sixte IV lui confie la réalisation de trois fresques des bas-côtés de la chapelle Sixtine, aux côtés de grands artistes tels que le Pérugin. C’est à la même époque qu’il réalise ses chefs-d’œuvre de peinture profane, Le Printemps et La Naissance de Vénus.
Plus sombre, la fin de son œuvre est marquée par la radicalité de l’influence de Savonarole, dominicain exalté connu pour son « bûcher des vanités », même si c’est à cette date que Vasari place la conversion, non avérée, du peintre. Botticelli peint de moins en moins, laissant la main à l’atelier pour une peinture moins lumineuse et plus tourmentée. Ayant connu une immense gloire de son vivant, il s’éteint en 1510, et ne sera véritablement redécouvert qu’au XIXe siècle.
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Botticelli, artiste et designer
Musée Jacquemart-André,
158, bd Haussmann, Paris 8e.
Jusqu’au 24 janvier, tous les jours de 10h à 18h. Nocturne les lundis jusqu’à 20 h 30. Tél. : 01.45.62.11.59.