La question de l'avortement - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La question de l’avortement

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« Je suis la génération pour la vie », March for LIfe, Washington D.C.

« Je suis la génération pour la vie », March for LIfe, Washington D.C.

Brusquement, la question de l’avortement s’est réintroduite chez nous, à cause d’une décision probable de la Cour suprême des États-Unis. Suite à une indiscrétion, on a appris, en effet, que la Cour s’apprêtait à revenir sur son arrêt du 22 janvier 1973 légalisant l’avortement. Si elle se confirmait, et tout indique que la majorité des membres de la Cour est en faveur de cette abrogation, l’événement aurait une portée considérable. D’ores et déjà, le président Biden tente de mobiliser l’électorat sur le sujet, dans l’espoir d’éviter la déroute annoncée lors des prochaines élections parlementaires à mi-mandat.

Bien sûr, on sait que la question de l’avortement a toujours été cruciale aux États-Unis, où elle suscite de gigantesques rassemblements des partisans et des adversaires. Ceux-ci se définissent comme tenants du libre choix ou de la défense de la vie. En cas d’abrogation, ce serait les États, dans le cadre d’une constitution fédérale, qui redeviendraient maîtres de leur législation dans ce domaine, et l’on présume que la moitié d’entre eux se retrouveraient du côté des « pro life ». Cela nous promet une vaste mobilisation de l’opinion très sensibilisée là-dessus.

Qu’en sera-t-il chez nous où le débat semble comme interdit, alors que la législation n’a cessé de se modifier dans le sens du recul des limites ? Toute protestation au nom de la conscience est dénoncée comme attentatoire à ce qu’on appelle le droit des femmes. On a complètement oublié que la loi Veil de 1975 avait pour préambule l’affirmation du principe de la primauté de la vie et que si l’acte abortif était dépénalisé, il n’était nullement conçu et défini comme un droit, mais comme une exception au droit pour motif compassionnel. Pour venir au secours d’une détresse. On peut malheureusement penser qu’un débat honnête ne sera pas possible sous l’effet d’une pression passionnelle, hostile à toute discussion.