En accordant la majorité absolue dimanche dernier au parti eurosceptique Droit et Justice de Jaroslaw Kaczynski, les électeurs polonais ont tourné le dos à l’orientation actuelle de l’Europe de Bruxelles. Elle a manifesté en particulier son opposition à la politique d’ouverture à une immigration massive, telle qu’elle vient d’être entérinée à la va-vite par les instances européennes bruxelloises. En cela, le peuple polonais a confirmé dans les urnes le refus déjà signifié début septembre par les dirigeants des quatre pays du « groupe de Visegrad », Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie, qui ont alors rejeté le système des « quotas » de migrants que Bruxelles tentait de leur imposer. Au moment où le gouvernement hongrois faisait face à d’immenses difficultés dans ce domaine.
Après les terribles épreuves qu’ils ont subies au XXème siècle, outre celles d’un passé plus lointain lié au joug ottoman pour certains d’entre eux, les peuples d’Europe centrale aspirent à conserver une liberté et une prospérité qu’ils ont durement acquise après 1989. Ils ne souhaitent sans doute pas les perdre en se laissant à nouveau enfumer par des élucubrations idéologiques hasardeuses.
Pour aller plus loin :
- Comment le Conseil de l’Europe impose l’avortement à l’Irlande et à la Pologne
- Priez pour la Pologne
- Affaire Ulrich KOCH contre Allemagne : la Cour franchit une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté.
- L’Europe de Bruxelles perd les élections italiennes
- Les vagues migratoires ébranlent l’Europe de Bruxelles