L’ouverture de la « Procréation médicalement assistée » (PMA) à toutes les femmes, quel que soit leur statut, sera proposée par le gouvernement en 2018, dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique. La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa l’a annoncé comme une mesure de « justice sociale » mettant fin à une « forme de discrimination à l’égard des femmes lesbiennes et célibataires » et à « l’inégalité » liée aujourd’hui aux moyens financiers de recourir à une PMA à l’étranger. Ce dernier argument est calqué sur celui des partisans de la légalisation de l’avortement en 1974. La logique du gouvernement Macron est celle du « droit à l’enfant », qui prime trop souvent sur celle du droit de l’enfant, en faisant de celui-ci une sorte d’objet dont on revendique la possession. Fâcheuse orientation, même quand elle se profile derrière une apparente compassion pour des femmes seules ou marginalisées.
Pour l’avenir, la question dramatique du destin des enfants qui risquent à l’occasion d’être privés de pères reste posée. Et elle reste d’autant plus dramatique que peu de gens semblent disposés à lui apporter une réponse adéquate.
Pour aller plus loin :
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Affaire Ulrich KOCH contre Allemagne : la Cour franchit une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté.
- INTRUSION DE LA THEORIE DU GENRE A L’ECOLE ET DANS LA SOCIETE
- EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE « AFRICAE MUNUS » DU PAPE BENOÎT XVI
- Cour européenne des droits de l’homme : le « droit à l’enfant par procréation artificielle » est renvoyé devant la Grande Chambre.