De nouvelles discussions ont démarré ce 29 juin à Doha (Qatar) entre la diplomatie des États-Unis et les représentants des talibans dans l’espoir de parvenir à un accord de paix avant le 1er septembre, comme l’a rappelé le 26 juin Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, en visite éclair à Kaboul.
Quatre points majeurs figurent à l’ordre du jour : les conditions d’un retrait complet des États-Unis hors de l’Afghanistan, l’établissement de garanties pour éviter que le pays ne redevienne une base-arrière du terrorisme djihadiste, la mise en place d’un dialogue inter-afghan et l’établissement d’un cessez-le-feu permanent.
Lundi matin, une attaque à la voiture piégée a fait au moins un mort et plusieurs dizaines de blessés, dont de nombreux écoliers : elle pourrait être l’œuvre d’éléments radicaux refusant l’avancée des négociations. Samedi, 25 miliciens favorables aux forces gouvernementales, ont été tués dans le nord du pays, dans une embuscade revendiquée par les talibans.
Présence chrétienne en Afghanistan
C’est dans ce contexte que le père Giovanni Scalese, de l’ordre des Barnabites, supérieur de la mission « sui juris » en Afghanistan, encourage les fidèles à confier les négociations de Doha au Sacré-Cœur de Jésus, comme il l’a rappelé dans une note diffusée le 28 juin, en la solennité du Sacré-Cœur, et à la veille de l’ouverture du nouveau cycle de négociations.
« Nous espérons tous qu’un accord mettant fin à une guerre de 18 ans pourra être trouvé. Nous voulons confier cette intention au Sacré-Cœur de Jésus. Que l’Afghanistan soit un pays musulman est insignifiant : nous croyons fermement que Jésus-Christ est le Seigneur et le Roi de l’Univers. Il veut régner sur toutes les nations » a indiqué le père Scalese.
La mission « sui juris », constitue la seule représentation de l’Église catholique en Afghanistan, traditionnellement fermé à toute présence chrétienne. Basée au sein de l’ambassade d’Italie à Kaboul, elle attire essentiellement les expatriés présents dans la capitale. Hors des murs de la représentation italienne, la communauté catholique se réduit à quelques missionnaires de la charité de Mère Teresa et à l’organisation Pro Bambini de Kaboul. Les petites sœurs de Charles de Foucauld, présentes depuis les années 50, ont quitté le pays en 2015.