L’un des effets du mal, comme nous l’ont appris les grands enseignants et poètes chrétiens depuis deux mille ans, est qu’il vous rend stupide. Vous ratez ce qu’il y a juste devant votre nez. Vous décidez que vous allez tuer votre frère (ou bien plus probablement à notre époque, votre enfant). Et avant longtemps vous ne pouvez même plus voir qu’il était votre frère et que vous lui deviez un amour fraternel. « Suis-je le gardien de mon frère ? » déclare Caïn, le premier meurtrier, dans la première remarque désinvolte et stupide de l’Écriture.
Nous ne devrions pas être surpris que, dans l’Écriture, la stupidité marche bras dessus bras dessous avec la dureté de cœur, une fadeur morale que nous souhaiterions n’être que paresse mais qui est souvent active sans relâche et délibérément destructrice. Notre Seigneur attire notre attention sur ces deux caractéristiques liées ensemble, quand Il dit que Satan était un menteur et un meurtrier dès l’origine, vraiment le père du mensonge (Jean 8:44).
Maintenant, je ne sais pas de mensonge plus destructeur à notre époque que le mensonge qui est au cœur de la révolution sexuelle. Une révolution ? Plutôt l’effondrement complet de la vision morale chrétienne et juive qui avait l’habitude de guider les relations entre filles et garçons, hommes et femmes, la formation des familles et l’éducation des enfants.
Aucune vision morale ne l’a remplacée. Nous sommes une cité bâtie sur un volcan. Chaque année la terre sous nos pieds gronde et s’effondre si bien que, comparé à ce que nous sommes supposés croire en 2022, 2012 semble sain et équilibré. En 2012, nons n’en étions pas encore à mutiler des petits garçons et des petites filles, donnant des frissons de plaisir à leurs parents quand ils exhibent les amputés. Qui sait ce qu’apportera 2032 ?
Tout péché est un mensonge qui supprime, déforme, nie ou tourne en ridicule la vérité. Les péchés sexuels ne font pas exception. Un homme et une femme non mariés dans un lit doivent dire avec leur corps : « je suis à toi pour toujours et cet acte en fait foi parce que c’est l’acte qui amène un nouvel être à la vie ».
Mais ils ne peuvent pas penser à cette signification sans sentir qu’ils devraient être mariés – ils auraient dû avoir prononcé explicitement le serment sacré avant de le prononcer implicitement à travers l’acte qui crée un enfant. Et à notre époque, la formication n’est habituellement pas un débordement d’esprits juvéniles et un emballement. Ce mensonge romantique ne trompe même plus les menteurs. C’est à la place une écume molle, un triste répit contre la solitude et l’ennui.
Et le mensonge, accepté et asservissant, a transformé en désert inhospitalier le paysage des amours naissantes. Ai-je besoin de citer ici les statistiques qui montrent comment le mariage lui-même est tombé dans le cratère – blessant tout spécialement les classes laborieuses et les pauvres ? Ai-je besoin de montrer combien d’enfants sont nés hors mariage et combien, s’ils ne sont pas nés dans le chaos, y sont jetés par le divorce ?
On va me dire que les gens attirés par des membres de leur propre sexe doivent vivre comme ils sont vraiment. Cela également est mensonge. Nous ne savons pas qui nous sommes vraiment ; c’est un des effets du péché. Ce que je suis ne réside en aucun cas dans ma détermination et ne m’est pas caché. Moi, je suis un homme, un être humain mâle ; je ne suis pas un ange avec une essence individuelle spécifique.
Tous les êtres humains sont liés par les mêmes lois morales. Tous les êtres humains mâles doivent traiter la masculinité de leur corps comme un don dont la signification est inhérente, une signification qu’ils ne doivent pas violer ou diffamer. De même tous les êtres humains femelles Si un chrétien nie cela, il nie la création et son ordonnancement donné par Dieu. Il ne dit plus avec saint Paul que les choses invisibles de Dieu peuvent être perçues à travers les choses visibles qu’Il a faites (Romains 1:20).
Ce faisant, il essaie de renverser Dieu de Son trône et la stupidité de cette tentative le fait tomber de plus en plus profond dans la stupidité. Ainsi, dit Paul, les hommes finissent pas adorer des bêtes à quatre pattes et Dieu leur donne des passions honteuses et anti-naturelles – des passions qui violent l’ordre créé (1:26-27).
Et ainsi, le cardinal Jean-Claude Hollerich du Luxembourg, rapporteur général du Synode sur la synodalité, agite une bannière fangeuse.
Le cardinal a, par inadvertance de son propre aveu, vécu un mensonge. Il a dit que l’enseignement de l’Église concernant l’immoralité des actes homosexuels est faux et doit être abandonné. Naturellement, toute la morale sexuelle chrétienne est incluse dans cet abandon. Il n’y a pas moyen de dire à Jean et Marie qu’ils doivent se garder chastes jusqu’au mariage, aucun moyen de leur montrer la sainteté et la merveille de l’acte marital, aucun moyen de les mettre en garde contre la fornication […]
Et nous ne sommes pas au début de l’effondrement quand des prélats lents d’esprit ou à moitié honnêtes pouvaient plaider qu’ils n’avaient jamais prévu ce qui allait arriver. Nous contemplons l’effondrement depuis au moins soixante ans. Il a sans surprise accompagné un effondrement dans la vie de l’Église. […]
Le cardinal Hollerich est sans excuse. Je ne l’accuse pas seulement de ne plus croire ce que l’Église enseigne. Je l’accuse d’une dureté de cœur choquante. Qui peut regarder en toute franchise l’Occident et conclure que nous avons agi comme il fallait dans notre rejet de l’Écriture et le l’enseignement moral catholique ? N’a-t-il pas allumé de téléviseur dernièrement ? A-t-il des actions chez les fabricants d’antidépresseurs ? Ou dans des compagnies de démolition ?