Samedi et dimanche, la Manif pour tous organisait son université d’été au Parc Floral de Vincennes. Ayant assisté à l’événement d’un bout à l’autre, je puis témoigner de l’excellente santé de la Manif, dont le dynamisme est intact et la résolution à continuer son combat, entière. Ceux qui annonçaient le déclin inéluctable, la dislocation en seront pour leur frais. C’est vrai que nous avons affaire à une réalité originale dont l’éclosion était vraiment improbable. Tous les augures avaient annoncé qu’il n’y avait aucune chance que la loi Taubira trouve contre elle une opposition populaire cohérente. J’entends encore tel confrère, observateur patenté des phénomènes politiques déclarer, avec la plus grande assurance, qu’il était vain de songer à des manifestations analogues à celles qui s’étaient dressées contre le projet d’intégration de l’école libre sous le premier septennat de François Mitterrand. Depuis lors, il a pu savourer sa méprise, le confrère ! L’erreur commune a été de sous-estimer le retentissement d’une réforme comme celle du mariage, qui atteint les profondeurs humaines et nos fibres les plus vives.
On objecte à cela que plusieurs pays européens ont voté le mariage homosexuel sans que leurs opinions publiques s’en émeuvent outre-mesure. Mais voilà, la France est un pays singulier, dont on a cru trop vite que les traditions fondatrices étaient obsolètes ou en voie de disparition. Et il n’est pas impossible que l’extraordinaire mouvement qui s’est levé, affirmé, enraciné, ne devienne pas contagieux dans l’ensemble de l’Europe et même au-delà. L’été, en tout cas, n’a pas émoussé, au contraire, les énergies. Et les jeunes, j’ai pu encore le constater samedi et dimanche, comptent parmi les plus résolus, ceux qui scandent sur tous les tons qu’ils ne lâcheront jamais, jamais, jamais.
Le mouvement se structure, s’organise de mieux en mieux. S’approfondit en ce sens qu’il investit énormément sur la réflexion de fond, à propos de tous les sujets sensibles auxquels il s’est trouvé affronté. Tout ce que j’ai observé était de la plus grande qualité. On va encore reparler de la Manif pour tous dans l’année qui s’ouvre, et nos politiques seront contraint de tenir compte de ce partenaire inédit et singulier.
Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 16 septembre 2013.
On objecte à cela que plusieurs pays européens ont voté le mariage homosexuel sans que leurs opinions publiques s’en émeuvent outre-mesure. Mais voilà, la France est un pays singulier, dont on a cru trop vite que les traditions fondatrices étaient obsolètes ou en voie de disparition. Et il n’est pas impossible que l’extraordinaire mouvement qui s’est levé, affirmé, enraciné, ne devienne pas contagieux dans l’ensemble de l’Europe et même au-delà. L’été, en tout cas, n’a pas émoussé, au contraire, les énergies. Et les jeunes, j’ai pu encore le constater samedi et dimanche, comptent parmi les plus résolus, ceux qui scandent sur tous les tons qu’ils ne lâcheront jamais, jamais, jamais.
Le mouvement se structure, s’organise de mieux en mieux. S’approfondit en ce sens qu’il investit énormément sur la réflexion de fond, à propos de tous les sujets sensibles auxquels il s’est trouvé affronté. Tout ce que j’ai observé était de la plus grande qualité. On va encore reparler de la Manif pour tous dans l’année qui s’ouvre, et nos politiques seront contraint de tenir compte de ce partenaire inédit et singulier.
Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 16 septembre 2013.
