La liberté de la foi - France Catholique
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La liberté de la foi

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L’actualité politique nationale et internationale, qui est en ce moment extrêmement dense, n’a pas permis de donner assez de visibilité à la clôture de l’Année de la Foi, célébrée notamment à Rome. Cela n’a pas empêché les fidèles de se nourrir des belles interventions du pape François, par exemple lorsqu’il a reçu les catéchumènes, c’est à dire les candidats au baptême venus du monde entier. Ce qui lui a permis de réaffirmer la centralité de l’adhésion au Christ dans la démarche de la foi. L’initiative d’une année consacrée spécialement à la foi revenait à son prédécesseur, qui avait préparé avant sa renonciation le texte d’une encyclique que François a repris à son compte et qui demeurera comme un texte de référence précieux, parce que très éclairant.

Mais il y a peut-être une autre façon, dans le contexte actuel, de considérer cette question de la foi. En effet, il est très courant de mettre en cause la démarche religieuse en l’associant en quelque sorte à un risque : risque de division au travers des phénomènes communautaristes, risque de conflits, du fait des oppositions frontales entre adeptes de confessions inconciliables entre elles. D’où, en France notamment, une sorte d’inflation du thème de la laïcité, celle-ci étant censé nous protéger des excès des phénomènes religieux. Le sujet est trop complexe pour qu’on le traite en quelques mots. Mais tout de même !

Il y a des mises au point à faire. En ce qui concerne la France, si la loi de séparation de 1905 a été, après quelques remous, finalement adoptée par les catholiques, c’est que la liberté de culte qui en résultait correspondait pleinement à la vision chrétienne de séparation des domaines. Par ailleurs, la question n’est pas seulement de garantir les prérogatives de l’État, elle est aussi de libérer pleinement l’expression de la foi, qui, dans l’histoire, a été souvent soumise aux exigences des États qui voulaient soumettre l’Église. La liberté de l’Église, c’est d’annoncer un Christ qui libère et suscite la paix des cœurs.

Chronique lue sur radio Notre-Dame le 25 novembre.