En cette nuit bénie, la résurrection du Christ a été proclamée par le feu, la lumière, l’alléluia et les cloches déliées, par l’eau du baptême et la profession de foi du peuple de Dieu.
Les chrétiens, unis par le calendrier, ont annoncé cette victoire de l’amour, « seule force capable de changer le monde », comme l’a dit Benoît XVI au Colisée.
Sur les pas de son Maître, le pape avait voulu, lors de l’Office de la Passion, se dépouiller de ses ornements liturgiques et de ses souliers, en signe d’humilité et de pénitence, avant d’embrasser le crucifié. Son prédicateur avait voulu dire sa solidarité avec les femmes humiliées par la violence et avec la communauté juive, qui fête, à Pessah, la libération de l’esclavage. Puis ce fut le silence de l’attente.
Et ce matin, dans le jardin liturgique fleuri et parfumé du parvis de Saint-Pierre, « le Christ est vraiment ressuscité et il est apparu à Simon », a annoncé le diacre au Successeur de Pierre, qui s’est approché pour vénérer l’icône glorieuse.
Ainsi, le jour de Pâques, l’évêque de Rome « rencontre » le Seigneur ressuscité dans l’icône du Très Saint Sauveur : il devient le « témoin » devant toute l’Eglise de l’Evangile de la résurrection du Christ.
« Bonne fête de Pâques, Christ en terre, le Christ est avec toi ! », s’est exclamé le cardinal doyen, Angelo Sodano. La foule disparaissait sous l’arc-en-ciel des parapluies bousculés par le vent, mais pour lui, le « soleil » du Christ illuminait ce matin de Pâques.
Il réconforte le Successeur de Pierre, le « roc de l’Eglise du Christ » : « Nous nous serrons autour de vous », car c’est le jour de « l’Alléluia de la foi et de l’espérance chrétienne », « nous vous remercions pour la force et le courage avec lequel vous nous annoncez l’Evangile ». Le cardinal doyen dit son « admiration », souligne le « cœur de père » de Benoît XVI spécialement « pour les pauvres et ceux qui souffrent ».
« Bonne fête, bien-aimé Saint-Père, continue le Doyen, l’Eglise est avec vous…, avec vous tous les cardinaux, vos collaborateurs…, nos confrères évêques dans le monde, dans les 3000 circonscriptions ecclésiastiques de la planète, et les 400000 prêtres qui servent le peuple de Dieu avec générosité », dans les paroisses, les écoles, les hôpitaux, les forces armées, les missions…
« Il est avec vous, le peuple de Dieu qui ne se laisse pas impressionner par les bavardages ». Le cardinal Sodano cite le prophète : le serviteur souffrant, « insulté ne répondait pas par l’insulte », « maltraité », il ne préparait pas de « vengeance », s’en remettant « à celui qui juge avec justice ». « Nous prions pour vous, dit-il, pour que le Seigneur, le Bon Pasteur, continue de vous soutenir au service Eglise et du monde ».
Un chœur a chanté, selon une antique tradition, ce chant de l’Orient chrétien qui réjouit toute la création:
« Le Christ est ressuscité des morts.
Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l’allégresse.
Que le monde soit en fête, le monde visible et invisible,
car le Christ est ressuscité, Lui l’éternelle allégresse.
« Le Christ est ressuscité des morts.
Par sa mort, il vaincu la mort.
A ceux qui étaient au tombeau, il rend la vie ».
Le visage marqué de Benoît XVI était éclairé d’une joie paisible.
Puis, au terme de la célébration, le pape a rassemblé les peuples dans son message pascal, intercédant pour eux auprès du Ressuscité : Terre Sainte, Irak, Amérique latine, Haïti, pays d’Afrique, Pakistan, chrétiens persécutés et toutes les Nations.
« Au Seigneur Jésus, je demande qu’au Moyen Orient, et en particulier sur la Terre sanctifiée par sa mort et sa résurrection, les Peuples accomplissent un ‘exode’ vrai et définitif qui les fasse passer de la guerre et de la violence à la paix et à la concorde ».
« Aux communautés chrétiennes qui, spécialement en Irak, connaissent épreuves et souffrances, que le Ressuscité redise la parole pleine de consolation et d’encouragement qu’il adressa aux Apôtres dans le Cénacle : « La paix soit avec vous ! » ( Jn 20, 21) ».
« Pour les pays latino-américains et des Caraïbes qui font l’expérience d’une dangereuse recrudescence des crimes liés au trafic de la drogue, que la Pâque du Christ marque la victoire de la coexistence pacifique et du respect du bien commun ».
« Que la population bien-aimée d’Haïti, dévastée par l’effroyable tragédie du tremblement de terre, accomplisse son ‘exode’ du deuil et de la désespérance à une espérance nouvelle, soutenue par la communauté internationale ».
« Que les très chers citoyens du Chili, accablés par une autre grave catastrophe, mais soutenus par la foi, s’attachent avec ténacité à l’œuvre de la reconstruction ».
« Dans la force de Jésus ressuscité, qu’il soit mis fin, en Afrique, aux conflits qui continuent de provoquer destructions et souffrances et que l’on parvienne à cette paix et à cette réconciliation qui sont des garanties du développement. Je confie en particulier au Seigneur l’avenir de la République démocratique du Congo, de la Guinée et du Nigeria ».
« Que le Ressuscité soutienne les chrétiens qui, à cause de leur foi, souffrent la persécution et même la mort, comme au Pakistan ».
« Aux pays affectés par le terrorisme et par les discriminations sociales ou religieuses, qu’Il accorde la force d’ouvrir des chemins de dialogue et de coexistence sereine ».
Le Christ, rappelle le pape, travaille l’histoire des Nations: « Aux responsables de toutes les Nations, que la Pâque du Christ apporte lumière et force, pour que l’activité économique et financière soit finalement fondée sur des critères de vérité, de justice et d’entraide fraternelle ».
Cette prière est traversée par un souffle: « Que la puissance salvifique de la résurrection du Christ emplisse l’humanité entière, afin que celle-ci dépasse les multiples et tragiques expressions d’une ‘culture de mort’ qui tend à se répandre, pour édifier un avenir d’amour et de vérité, dans lequel chaque vie humaine soit respectée et accueillie ».
Benoît XVI affirme en effet que si « la Pâque n’agit pas de façon magique », l’histoire est cependant « transformée », « ouverte à un avenir ». C’est la joie de l’Eglise qui entonne ce cantique « ancien et toujours nouveau » : « Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité! »
NB
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