La joie de croire - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La joie de croire

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Procession. Fête de l'Assomption

Procession. Fête de l'Assomption

© Pascal Deloche / Godong

Au terme d’une année qui n’a pas été facile pour l’Église de France : rapport Sauvé, départ de l’archevêque Paris, tensions avec le milieu traditionaliste, il semble que l’été, en dépit de la canicule, ait été propice à plus de sérénité et même, je dirais à un certain bonheur. Ainsi, les fêtes du 15 août, avec leurs processions traditionnelles, à Lourdes, au Puy-en-Velay et dans bien d’autres lieux de pèlerinages, ont rassemblé des foules ferventes. J’ai eu ainsi écho d’une étonnante procession à Marseille, de caractère très populaire, montrant que le culte de la Bonne Mère perpétue la confiance en la maternelle protection de celle qui domine la ville.

Plusieurs relations de confrères, présents à Rome pour la remise des chapeaux aux nouveaux cardinaux, ont mis en évidence un moment d’ambiance détendue pour la délégation française, autour du cardinal Jean-Marc Aveline, que ce soit lors de la réception dans les jardins de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, qu’à l’église Saint-Louis-des-Français. Il n’y a donc pas que des coups à prendre lorsqu’on est catholique en France. Il y a toujours la joie de croire et la participation à une communion ecclésiale certaine. De ce point de vue, on pourra relire le discours prononcé par le pape François, à Saint-Pierre de Rome, samedi, devant les nouveaux cardinaux. Il avait le mérite essentiel de tout ramener au centre du mystère chrétien et du mode de vie évangélique.

Le pape rappelle le souvenir de deux anciens membres du collège cardinalice, dont le témoignage évangélique dépassait les hautes fonctions et la familiarité avec les grands de ce monde. On se souvient du cardinal Casaroli, éminent diplomate, qui servit sous Paul VI et Jean-Paul II, mais il était aussi discret visiteur des prisons. De même, le cardinal vietnamien Van Thuan était passé des prisons du régime communiste aux responsabilités romaines. Ce n’est pas pour rien que sa cause de béatification est en route. En son temps, le cardinal Lustiger m’avait confié qu’il le considérait comme successeur possible de Jean-Paul II. La Providence en a décidé autrement, mais ce sont de tels témoins de la foi qui font comprendre le bonheur de vivre en Église.