La guerre dans la tête - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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La guerre dans la tête

Gallimard publie un roman inédit de Louis Ferdinand Céline, intitulé Guerre. Cette publication intervient alors que la guerre est revenue sur le continent européen et que nous en recevons les images chaque jour. Elle est revenue « dans nos têtes » selon l'expression du romancier, alors que nous pensions l'avoir exorcisée.
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Troupes françaises, Ire Guerre mondiale, 1918.

Troupes françaises, Ire Guerre mondiale, 1918.

Le 1er mai n’a donc pas été exempt de violence. On le redoutait. Les événements que l’on avait déplorés les années précédentes se sont reproduits. Ce n’est sûrement pas un bon présage pour le quinquennat qui commence, avec la perspective d’autres affrontements dans un pays divisé. Le président se retrouve confronté aux obstacles qui s’opposent à la paix sociale. Ce qui, par ailleurs, se passe en Suède indique que c’est l’Europe entière qui se trouve menacée par des troubles qualifiés d’ethnico-religieux. Pourtant ce pays était réputé pour son équilibre intérieur, la qualité de son régime social.

Tout se retrouve mis en question au-delà des échanges de la période électorale. Les mêmes problèmes vont se reposer et l’État sommé d’y répondre. Mais ce n’est pas encore le pire de la situation actuelle. Le pire c’est la guerre, la guerre en Europe. Nous nous en étions déshabitués. Au point d’oublier que nos aînés avaient vécu avec ce que le romancier Louis-Ferdinand Céline appelait la guerre en tête : « J’ai attrapé la guerre dans ma tête. Elle est enfermée dans ma tête. »

C’est une citation du roman inédit dont on a retrouvé le manuscrit dans d’étonnantes conditions. Il s’appelle justement Guerre et il sort aux éditions Gallimard. D’après les critiques qui l’on lu, ce n’est pas le meilleur de l’écrivain. Sans doute l’aurait-il abondamment corrigé s’il était resté en sa possession. Mais tel qu’il est, il nous restitue un climat qui fut celui de toute une génération. C’est Céline qui est en cause dans ce récit qui se déroule dans un hôpital militaire, puisqu’il fut lui-même soigné au Val-de-Grâce en 1914, et l’on comprend comment il en a été marqué pour la vie. Peut-être cet événement littéraire intervient-il opportunément, alors que chaque jour nous percevons les images de l’Ukraine blessée, de Marioupol détruite. Si les combats ne se déroulent pas chez nous ils ne peuvent cependant que nous hanter. La guerre est revenue dans nos têtes, il ne convient pas de s’y accoutumer mais de comprendre que la tragédie n’a pas été chassée de l’histoire.