Depuis qu’Alstom a annoncé la fermeture prochaine de son site historique de Belfort, le Premier ministre Manuel Valls a estimé cette décision « inacceptable », un adjectif dont il est coutumier. Et le gouvernement s’empresse de resserrer les boulons et de chercher des pistes pour « sauver les activités ferroviaires » de cette entreprise sur place : 400 emplois sont directement menacés.
A quelques mois des élections présidentielles, il s’agirait pour les politiques de ne pas rater ce train-là, mais du côté des responsables économiques, Alstom évoque déjà une proposition de transfert des salariés concernés sur d’autres sites. En attendant, la classe politique, Gauche et Droite réunies, est surtout occupée à multiplier les candidatures aux Primaires en vue des fameuses présidentielles. Ceci dans une étrange frénésie, qui contraste terriblement avec l’atonie économique du pays en voie de désindustrialisation accélérée.
Les sauveurs virtuels de la France ne manquent pas, mais les solutions concrètes semblent se faire attendre, à la veille de l’automne qui vient…
Denis LENSEL