La France déclassée ? - France Catholique
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La France déclassée ?

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Il n’y a pas si longtemps, on distinguait deux camps parmi ceux qui se préoccupaient de la situation de l’école en France. Il y avait ceux qui prétendaient que le niveau ne cessait de baisser et ceux qui affirmaient qu’il s’agissait d’une erreur d’appréciation, fondée sur des critères discutables. Cette querelle semble dépassée. Désormais, la discussion fait rage autour du classement mondial organisé par l’OCDE. Cette année, la France est, en effet, très mal notée, étant reléguée à la vingt-cinquième place de ce classement dénommé PISA. Entendez par là Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves.

Les enfants les moins privilégiés, du fait de leurs origines sociales, seraient les victimes de notre système éducatif, leurs faibles résultats ne les rendant pas aptes « à participer de manière efficace et productive à la vie de la société ». C’est plutôt dur à accepter pour notre orgueil national, et il semble d’ailleurs que, gauche et droite confondues, la classe politique se trouve provoquée par ce dur rappel des réalités, qui est d’autant moins contestable qu’il provient d’une évaluation extérieure et concerne soixante-cinq pays. L’Allemagne, qui avait été ainsi choquée par de mauvais résultats antérieurs s’est décidée à réagir. Avec efficacité, puisqu’elle nous dépasse désormais dans le classement.

On disputera à l’infini des défauts de notre système scolaire, mais à examiner le tableau général qui s’offre à nous, une évidence s’impose. C’est actuellement dans les pays d’Asie que les progrès les plus impressionnants sont réalisés. Bien sûr, il s’agit de pays émergents, où l’expansion économique requiert de plus en plus de talents et de compétences. Mais dans cet élan du développement, il y a une prodigieuse énergie déployée, une volonté d’apprendre qui entraîne enseignants et enseignés à toujours se surpasser. Parfois même, comme en Corée, cela va trop loin avec une surchauffe dangereuse. Mais la leçon de ce succès, c’est la foi. L’Asie a foi en son avenir, c’est pourquoi elle promeut l’école de la réussite.