La fière parole d'un épiscopat - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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La fière parole d’un épiscopat

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© Philippe Lissac / Godong

Dans une période d’incertitude généralisée, où les modes intellectuelles convergent vers la déconstruction de tous les héritages, il est bon et salutaire d’entendre une parole autorisée, ferme, qui remet en perspective les points de repère nécessaires à la vie d’un chacun et de toute communauté humaine. Cela est vrai aussi pour notre Église, traversée de courants divers, qui ne sont malheureusement pas toujours à l’unisson de la foi et de la cohérence de la doctrine. Ce qui se passe, en ce moment, avec le chemin synodal allemand est à ce propos particulièrement préoccupant, avec des signes de débordements dans d’autres pays. Si le mouvement se généralisait, l’Église entrerait dans une des plus grandes crises de son histoire. Hypothèse non improbable. Il y a des précédents. C’est saint Jérôme, père de l’Église d’Occident, qui écrivait en son temps : « Le monde entier gémit, stupéfait de se réveiller arien. »

Par grâce, il se trouve des Jérôme et des Athanase pour s’opposer à la dérive qui semble tout emporter. Ce pourrait bien être le cas, aujourd’hui, des évêques de Scandinavie, qui viennent de publier, à l’occasion du Carême 2023, une lettre remarquable de mise au point sur la doctrine catholique concernant la sexualité, et d’abord la différence sexuelle.

« Nous exprimons notre désaccord lorsque le mouvement (N.D.L.R. politique et culturel qui se réclame des milieux LGBT) professe une vision de la nature humaine qui fait abstraction de l’intégrité incarnée de la personne, comme si le sexe physique était accidentel. Et nous protestons lorsqu’une telle vision est exposée aux enfants comme s’il ne s’agissait pas d’une hypothèse audacieuse mais d’une vérité avérée, imposée aux mineurs comme un lourd fardeau d’auto-détermination pour lequel ils ne sont pas prêts. C’est curieux : notre société très consciente du corps prend en fait le corps à la légère, refusant de le considérer comme significatif de l’identité, supposant que la seule identité qui compte est produite par l’auto-perception subjective, lorsque nous nous construisons à notre propre image. »

Éclairé par la Révélation

En rappelant les données premières d’une anthropologie éclairée par la Révélation, les évêques des pays scandinaves n’entendent pas ignorer les difficultés de beaucoup à répondre à leur vocation d’êtres sexués : « L’Église souhaite embrasser et consoler tous ceux qui connaissent des difficultés… Notre mission et notre tâche en tant qu’évêques sont d’indiquer la voie paisible et vivifiante des commandements du Christ, étroite au départ mais qui s’élargit au fur et à mesure que nous avançons. Nous vous décevrions si nous vous offrions moins, nous n’avons pas été ordonnés pour prêcher des petites notions qui nous sont propres. »

Les communautés catholiques des pays comme la Suède, la Norvège ou le Danemark côtoient d’autres communautés héritières de la Réforme, qui se sont alignées sur les normes post-modernes avec le changement de morale qu’elles impliquent. C’est d’ailleurs en pure perte. Elles y perdent ce qu’il leur reste de fidèles. Dans ce contexte, les évêques attachés au siège romain rappellent la cohérence de la vision chrétienne, avec une pertinence qui a valeur universelle, et qu’il nous est vraiment utile d’entendre pour envisager un avenir selon la voie, la vérité et la vie incarnées dans le Christ ressuscité.