La ferveur à Assise - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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La ferveur à Assise

À Assise, depuis hier, des milliers de pèlerins venus de toute l’Italie et des pays voisins ont convergé vers la Basilique Supérieure de Saint-François, où Carlo Acutis va être béatifié ce 10 octobre.
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Vendredi soir, devant la Basilique Sainte-Marie des Anges, située au pied de la colline d’Assise, une veillée de prières a réuni près d’un millier de personnes. Pendant trois heures, des jeunes témoignent, jouent, dansent, chantent, prient et adorent. Carlo semble être parmi eux. Il y a, aussi, des familles. Paul et Sophie viennent de Tours, avec leur fils Joseph, qui a une dizaine d’années. Il est très enthousiaste. « C’est la première fois que je viens à Assise. La vie de Carlo me touche beaucoup. Son histoire est incroyable. » Dans l’assemblée des landaus côtoient des personnes âgées en fauteuil roulant. Carlo semble attirer toutes les générations, comme si notre époque, moderne et déchristianisée, avait soif d’innocence, de jeunesse, d’héroïsme et de sainteté.

« Un enfant comme les autres »

Carlo Acutis est né à Londres, le 3 mai 1991, de parents italiens. C’est un enfant unique. Il ne connaîtra pas son frère et sa sœur, des jumeaux, qui naîtront après sa mort, qui est survenue le 12 octobre 2006, à Milan. Une leucémie foudroyante l’a frappé et l’a emporté en 6 mois « sur l’autoroute du Ciel ». C’était sa propre expression, quand il parlait de l’eucharistie. Très tôt, Carlo a soif de Dieu, alors que ses parents s’en sont éloignés. A sa première Communion, en 1998, il tombe tout simplement amoureux de la Messe et de l’eucharistie. Comme le dit Mgr Sorrentino, évêque d’Assise : « Il n’a jamais manqué une Messe de sa courte vie. Il voulait, aussi, se confesser tous les jours. C’est pour nous tous un exemple à suivre ».
Pour la plupart, cette petite vie qui démarre dans l’eucharistie semble, effectivement, « incroyable ». Silini a une vingtaine d’années, elle organise la veillée pour Carlo, avec une dizaine de jeunes. Certains viennent de France et d’Allemagne. Pour elle, « Carlo est vraiment un exemple qui parle à notre jeunesse. Il a vécu sa foi avec une maturité incroyable. Il était très concret, aussi. Il aimait l’adoration, certes, mais il aimait, également, danser, surfer sur les nouvelles technologies. Il est vraiment très moderne. »
De son côté, Mgr Sorrentino confirme que « Carlo était quelqu’un de simple. Je l’avais rencontré à Rome, avant sa maladie. Et, il était très simple. C’est son secret : sa simplicité, son sourire, sa passion pour Dieu, pour Jésus présent dans l’eucharistie. Carlo était un amoureux de la vie, de Dieu et des autres. »

Adoration, chapelet, Messe et internet

La vie du petit Carlo est une vie d’engagements auprès du Seigneur. Elle n’est pas déconnectée de sa vie d’enfant et d’adolescent. Comme le rappelle l’archevêque, « Carlo aimait les nouvelles technologies, internet. Il s’en est servi pour évangéliser. Il avait quelque chose en plus, c’est vrai. Car, en plus de sa Messe quotidienne, il priait le chapelet. Je pense que c’est là qu’il puisait sa joie de vivre. » 
La vie de Carlo ne s’arrête pas là, car à l’âge de l’adolescence, il se rend compte que ses copains, les autres jeunes sont éloignés de Dieu. Qu’ils tombent dans des addictions, liées aux nouvelles technologies. C’est pour cela, qu’il choisit d’évangéliser sur le net. Aujourd’hui, les réseaux sociaux lui renvoient l’ascenseur. De nombreuses pages se sont ouvertes sur Facebook pour lui rendre hommage, et, pour diffuser la bonne nouvelle de sa vie.

[/De notre envoyé spécial, Antoine Bordier
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