La déraison de la nouvelle Religion d’Etat du trio Peillon-Valls-Taubira - France Catholique
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La justice de Dieu
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La déraison de la nouvelle Religion d’Etat du trio Peillon-Valls-Taubira

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La France de 2013 vit un combat terrible entre un peuple qui se frotte les yeux, effaré et indigné, et un gouvernement qui bascule peu à peu dans la dictature pour appliquer de force une utopie, celle de l’idéologie du « genre ». Cette idéologie est la négation même de la nature humaine sexuée masculine et féminine, du bon sens et du respect des plus faibles, les enfants, voués au fléau de la démagogie sournoisement despotique d’un « Meilleur des mondes » à la Huxley.

Le ministre de la Ré-Education Nationale Vincent Peillon, un esprit grandement orienté par un sectarisme antichrétien, a déclaré dès 2008 que « la Révolution française n’est pas terminée » dans un livre-programme qui en annonce de toutes les couleurs… Il proclame la nécessité de continuer par « une révolution morale et spirituelle », en enlevant le moral et le spirituel à l’Eglise catholique, car, selon lui, « on ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique »(sic). En 1793, ses ancêtres idéologiques criaient « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » pour justifier la guillotine…

Le Petit Père Peillon déclare qu’il « faut inventer une religion républicaine » : dans le nouvel Evangile selon Vincent (Peillon), cette religion républicaine, « c’est la laïcité », aboutissement parfait de la « révolution française », définie dans l’extase et l’apostasie : « l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français ». A la suite de 1789, année de « l’engendrement d’un homme nouveau ». Ici, l’école a « un rôle fondamental », celui de « dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen », et « c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation (sic) qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Eglise avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi ». Le vénérable Vincent Peillon prétend ainsi jeter aux oubliettes de l’histoire Moïse et Jésus-Christ. Il prend le relais des totalitarismes du XXe siècle qui ont cherché – en vain, mais à quel prix… – à déraciner la civilisation judéo-chrétienne.

Quant au ministre Valls chargé de la police de la rue et des idées, il s’est transformé en gardien de la Révolution, et son bilan est déjà éloquent. Son maître-mot : « Pas de liberté pour les opposants de l’Etat-PS » Cela justifie les matraquages, le gaz, les rafles dans la rue, les quotas de gardes à vue d’innocents, les provocations policières, le chantage, et depuis cette semaine, un premier prisonnier politique, l’infortuné Nicolas, étudiant de 23 ans, incarcéré immédiatement à Fleury-Mérogis. Terroriser la jeunesse pour la museler, ça paraît facile… La raison d’Etat avant tout, comme sous Napoléon Bonaparte, en rêvant d’être Premier ministre du bon M. Hollande. « La raison du plus fort est toujours la meilleure », a-t-on lu quelque part.

Quant à la préposée à la Justice politique d’Etat, Mme Taubira, le 3 février, elle a dit à l’Assemblée nationale qu’il faut « arracher les enfants au déterminisme de la religion et de la famille ». Elle a truffé son cabinet de militants du Syndicat de la Magistrature ultrapolitisé. Sa stratégie troublante : indulgence pour les coupables, rigueur contre les citoyens innocents. Elle accompagne son camarade Peillon dans la marche vers la Révolution de la prétendue « Laïcité » conçue par des censeurs qui rêvent de la Déesse Raison. Sans craindre de tomber dans la déraison idéologique des grandes Utopies.

Dès 1901, l’écrivain visionnaire Charles Péguy écrivait qu’ « on doit nommer les faux amis de la raison les déments qui veulent que la raison procède par les voies de la déraison ». A l’heure où un « scientisme » utra-rationaliste battait son plein et cherchait – déjà – à déraciner le christianisme en préparant la grande purge anticatholique de 1905, Péguy ajoutait ces mots pleins d’une sagesse prémonitoire : « La raison ne procède pas par la voie de l’autorité. Comme elle n’admet de celui qui enseigne aucune intimidation, chantage, ni menace, comme elle ne reçoit aucun exercice de force, aucun excès de pouvoir, aucun pouvoir, commandement, abus, ni coup d’Etat, elle ne suppose de celui qui est enseigné aucune lâcheté. C’est donc trahir la raison, c’est faire déraisonner la raison que de vouloir assurer le triomphe de la raison par les moyens de l’autorité. »

Péguy ajoutait que « toute raison d’Etat est une usurpation déloyale de l’autorité sur la raison, une contrefaçon, une malfaçon ». Cet écrivain à la fois croyant et indépendant d’esprit, lucide et sincère, est mort en septembre 1914 à la bataille de la Marne pour sauver la liberté de la France. Comme aurait dit Pascal, de sa loyauté, il a apporté « la preuve par le sang ». Pas le sang des autres. Le sien.